Tôt ce matin, une trentaine de personnes s'est rassemblée devant le squatt du 62, rue des Alliés à Grenoble. C'est là que survivaient Mélinda et sa famille. Dans l'insalubrité. C'est là que l'adolescente s'est électrocutée le 5 septembre. Quelques jours après sa rentrée au Collège International.
Nous tenons à exprimer notre peine à la famille et aux amis de Mélinda (...) Nous voulons aussi exprimer notre colère car la mort de cette adolescente est tout sauf "naturelle" : elle est une conséquence scandaleuse mais prévisible de politiques conduites par les institutions, Etat, Département, Métro, Villes, qui refusent de faire du droit au logement pourtant inscrit dans la Constitution LA priorité."
Ce sont les mots prononcés ce matin au pied du squatt par le Collectif de soutien à la famille Varga. Grâce aux dons, les parents vont pouvoir retourner en Roumaine enterrer Mélinda. Mais que se passera-t-il à leur retour ? Parmi les membres du Collectif, Jo Briant, vieux militant grenoblois du Centre d'Information Inter Peuples, a son idée sur la question.
L'interview de Jo Briant réalisée par JC Solari et V Habran
La famille Varga vivait depuis plusieurs semaines dans ce local désaffecté, après avoir été expulsée d'un bidonville en juillet, puis logée en hôtel quelques nuits. Redoutant une nouvelle expulsion, le Collectif s'est rassemblé très tôt ce matin au 62, rue des Alliés à Grenoble.
Pour la Préfecture de l'Isère, "un travail social a été fait après l'expulsion de la ZAC Flaubert (...) s'il n'y a pas volonté d'insertion, on ne peut pas forcer les gens à s'insérer".
Reportage V Habran et JC Solari