Quelques dizaines de grévistes sur 1500 agents! C'est clair qu'écrit comme ça, la mobilisation à l'hôpital Pierre Oudot ne pèse pas lourd. Pourtant, en parallèle, les salariés ont été nombreux à signer une pétition pour demander plus de moyens humains. La direction relativise.
L'appel à la grève, lancé pour ce jeudi 5 juin, concernait avant tout les urgences et la réanimation. Deux agents se sont finalement déclarés grévistes aux urgences et huit en réa. C'est peu, mais le syndicat qui mène la fronde, Force Ouvrière, est minoritaire dans l'établissement. Pour autant, il a fait circuler une pétition qui, elle, a recueilli 250 signatures d'agents et 284 d'usagers. Alors peut-on parler d'un malaise à l'hôpital?
De son côté, la direction relativise, expliquant avoir l'un des pôles de remplacement les plus importants parmi les hôpitaux de cette taille. De surcroît, le taux d'absentéisme est jugé relativement bas. L'hôpital reconnaît seulement faire face à de nombreux départs en congés maternité depuis quelques temps. Du coup, "condamner ainsi l'organisation n'est pas justifié", conclut la direction. Elle redoute que 'ces vagues' mettent carrément en péril certains services qui pourraient être déclassés. "Il faut vraiment relativiser quand on voit ce qui se passe ailleurs. La sécurité des patients n'est pas en jeu."
Reportage Joëlle Ceroni et Vincent Habran
Intervenants : David Liénard, Membre (FO) du CHSCT; Carole Verdier, Secrétaire FO hôpital de Bourgoin-Jallieu; Raymond Gazquez, Directeur de l'hôpital de Bourgoin-Jallieu
Il s'agit du premier conflit relevé à Pierre Oudot depuis l'ouverture, il y a trois ans.