Il n'a pas pris part à la manifestation parisienne des patrons de PME et TPE, mais Olivier Six, PDG de CIC ORIO, n'en pense pas moins. Depuis qu'il a repris une chaudronnerie de Champ-sur-Drac, en 2006, il dit ne plus avoir de marge de manoeuvre pour créer et embaucher. En cause, les charges.
Reportage. "Nos prix ont énormément baissé, par contre notre masse salariale et nos obligations ne cessent d'augmenter. Aujourd'hui, la croissance telle qu'on l'a eue n'est plus possible!", témoigne Olivier Six. Cet Isérois emploie 150 personnes et produit des pièces en métal, notamment pour l'industrie du bâtiment. Si son entreprise avait démarré sur les chapeaux de roues, il y a 8 ans, son chiffre d'affaires stagne désormais."Si je payais les mêmes charges qu'une société allemande, j'arriverais à la fin de l'année avec 400.000 à 500.000 euros à dépenser en plus. Avec cet argent, j'embaucherais du personnel, des ingénieurs" pour innover, répète le PDG. Mais ce patron se dit obligé de penser à court terme. Sa priorité: "maintenir une production de qualité afin de ne pas licencier".
Reportage Nathalie Rapuc et Cédric Picaud
Intervenant : Olivier Six, Président Directeur Général de CIC ORIO