Un jeune homme de 20 ans est toujours en garde à vue au lendemain des affrontements entre manifestants et policiers qui ont une nouvelle fois touché Grenoble, en marge de la contestation contre la Loi Travail.
Ces échauffourées du mardi 10 mai au soir ont commencé par la casse de vitrines de commerces et d'une banque, avenue Alsace-Lorraine. L'école de commerce GEM a aussi vu ses vitres voler en éclats.La tension était déjà à son comble depuis de nombreuses minutes aux abords de la gare. Projectiles contre gaz lacrymogène, pavés contre flash-ball, les violents échanges ont pris de l'ampleur entre manifestants-casseurs et policiers. Le commissariat avait déployé 60 hommes sur le terrain, ne pouvant compter sur la présence des CRS. Ce climat insurrectionnel a plané sur la ville entre 21h30 et minuit.
Récit Céline Aubert-Egret et Jean-Pierre Rivet
Intervenants: Jean-François Fiorina, directeur adjoint du GEM, Grenoble Ecole Management; Alexander Grimaud, directeur de cabinet du préfet de l'Isère
Au final, six policiers ont été légèrement blessés par des lancers de pavés notamment. Les uns avaient des plaies saignantes, d'autres des contusions diverses avec soupçons de fractures.
L'un des agresseurs des forces de l'ordre a été interpellé. Le jeune homme âgé de 20 ans a reconnu avoir jeté des projectiles sur deux fonctionnaires. Au lendemain des émeutes, il est toujours en garde à vue en attendant la suite judiciaire à ses actes.