La justice vient de condamner l’Etat pour faute lourde dans l’affaire Agnès Marin. Cette collégienne du Chambon-sur-Lignon, en Haute-Loire, avait été violée et tuée en 2011 par un pensionnaire de son établissement.
Le meurtrier de la jeune Agnès Marin n’aurait jamais dû sortir de prison. La justice vient de reconnaître les dysfonctionnements qui ont amené à la remise en liberté de Mathieu, le jeune assassin, condamné, depuis, à la réclusion criminelle à perpétuité.
Le 16 novembre 2011, Agnès Marin, élève au collège Cévenol du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire) part dans la forêt avec Mathieu, 17 ans. Deux jours plus tard, le corps violé, mutilé et brûlé de l'adolescente qui allait fêter son quatorzième anniversaire est retrouvé dans les bois. Pensionnaire dans le même établissement scolaire, le meurtrier avait, 16 mois auparavant, violé une autre jeune fille dans le Gard. Incarcéré, il avait été libéré de prison sous contrôle judiciaire. Une décision motivée par un rapport de psychiatre expliquant que Matthieu n’était pas dangereux.
Six ans après, le grand-père d’Agnès dénonce l’incompétence du psychiatre. La justice, elle, reconnaît la faute lourde : Matthieu n’aurait jamais dû sortir de prison. L’Etat vient d’être condamné à verser 185.000 euros à la famille de la jeune fille.
Un dysfonctionnement enfin reconnu se félicite le grand-père d’Agnès qui espère que cette décision permettra d’éviter d’autres drames : « Beaucoup de femmes, beaucoup de petites filles sont violemment attaquées donc je crois que les juges, en plus de tout le reste, par cette décision, donnent l’exemple » explique le grand-père.