Alors que le Salon international de l’agriculture se tient à Paris, en Haute-Loire, on travaille sur les préoccupations des agriculteurs. Comment tenir compte du bien-être animal ou encore comment gérer l’eau sur les exploitations ? Des membres de la chambre d’agriculture répondent à ces questions.
Nathalie Gagne est agricultrice en Haute-Loire et pour la première fois de sa vie, elle va se mettre dans la peau d’un bovin grâce à un casque de réalité virtuelle. Une expérience insolite, mais surtout formatrice ! « Je savais qu’elles avaient une vue très différente de la nôtre, mais je ne voyais pas ça comme ça, évoque l’éleveuse. Par exemple, il y avait un chien qui passait devant la vache, mais l’effet que ça fait, c’est comme s’il y en avait plein. Elles ont la vision saccadée, du coup si on fait des grands mouvements ça peut les effrayer. On va essayer d’en tenir compte ».
Le bovin ne voit pas la même chose que l’humain
Nadège Mallet, conseillère mutualité sociale agricole 43
Une initiative lancée par la chambre d’agriculture de Haute-Loire. Le bien-être animal est l’une des thématiques abordées lors de ces rassemblements. « Il nous faut connaître les perceptions et les caractéristiques des animaux, insiste Nadège Mallet, conseillère mutualité sociale agricole 43. La réalité virtuelle permet de faire prendre conscience aux éleveurs, notamment sur la vision, que le bovin ne voit pas la même chose que l’humain. Ça implique des comportements que l’on doit avoir avec les animaux lorsqu’on se déplace au quotidien et que je dois les faire sortir de l’étable par exemple ».
Autonomie en eau des bâtiments agricoles
Le bien-être animal, mais aussi la gestion des ressources en eau dans des exploitations agricoles. Avec les épisodes de sécheresses à répétitions, la chambre d’agriculture du département donne des conseils aux éleveurs. « L’idée est de rendre les bâtiments d’élevage de plus en plus autonomes en eau, explique Émilien Delaigue, conseiller irrigation à la chambre d’agriculture. Mais aussi que les éleveurs essayent de se prémunir de trouver des solutions pour palier à ce manque d’eau. Une des solutions que l’on a évoquée, c’est la récupération des eaux de toiture pour l’alimentation des bâtiments d’élevage, pour les eaux sanitaires et les eaux d’abreuvement ».
En Haute-Loire, les terres agricoles représentent 47 % du département. Une surface conséquente au cœur des préoccupations des agriculteurs, soucieux d’exercer leur métier dans les meilleures conditions.
Propos recueillis par Eloïse Gerenton
