Haute-Loire : la mairie de Brioude demande le retour du train de nuit des Cévennes

Contacté par le collectif « Oui au train de nuit », le conseil municipal de Brioude (Haute-Loire) a demandé, à l’unanimité, le retour du train de nuit des Cévennes lors de la séance du 9 septembre. Reliant Nîmes à Paris en passant par le Massif Central, cette ligne avait été fermée en 2003.
 

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Le conseil municipal de Brioude (Haute-Loire) a demandé au Secrétaire d’Etat et à la SNCF le retour du train de nuit des Cévennes, lors de sa séance du 9 septembre dernier. Contacté par les collectifs « Usagers des transports du Haut-Allier » et « Oui au train de nuit », le conseil municipal s’est prononcé, à l’unanimité, pour le retour de cette ligne nocturne fermée en 2003. Brioude rejoint Monistrol-d’Allier, qui avait pris une décision similaire le 5 septembre. « La ville de Brioude est préoccupée depuis des années par la question de la desserte, et en particulier de la desserte ferroviaire. Il faut privilégier le train en raison du prix, des faibles émissions de CO² et de l’aspect sécurité. C’est un enjeu majeur pour le secteur de la mobilité », explique Jean-Luc Vachelard, maire de Brioude. Il a expliqué être en contact avec les élus de la vallée de l'Allier et "rappeler aux partenaires ce sujet important"

Désenclaver le Massif Central

Cette décision réjouit le collectif « Oui au train de nuit » qui entend profiter de la réouverture de la ligne nocturne Paris-Nice pour mobiliser les élus : « On ne peut pas avoir de poids dans le mouvement de retour du train de nuit sans motiver les pouvoirs publics. On sollicite beaucoup les maires, les députés, les sénateurs, pour qu’ils expliquent au gouvernement que le désenclavement du Massif Central est essentiel », affirme Marc Gouttebroze, correspondant en Auvergne du collectif « Oui au train de nuit ». Le mouvement surfe sur la vague des anti-avions et de l’écologie pour pointer du doigt les avantages de ce type de desserte ferroviaire, par rapport à d’autres modes de transport : « C’est une solution élégante pour rallier les capitales régionales et Paris tôt le matin avec un train qui dessert beaucoup de gares. C’est peu polluant et c’est forcément moins cher », vante Marc Gouttebroze.

Desservir les petites gares

Au total, le collectif milite pour la mise en place ou le retour de 15 trains de nuit à l’intérieur du territoire d’ici 2030. Trois de ces lignes passeraient par l’Auvergne : la ligne Nîmes-Paris, Mendes-Paris et San Sebastian-Genève. Si leur tracé passe par les préfectures auvergnates (le Puy-en-Velay, Aurillac et Clermont-Ferrand), le principe est également de faire des arrêts dans de plus petites gares. Pour le collectif et la mairie de Brioude, les usagers doivent donc pouvoir y trouver des équipements sanitaires : « Si un usager décide de prendre le train de nuit pour se rendre à un rendez-vous tôt le matin et éviter de payer un hôtel, les gares doivent être équipées. Il y a eu une politique de fermeture des douches et des toilettes dans les gares et cela va à l’encontre du principe du train de nuit », explique Marc Gouttebroze. Dans le registre des délibérations municipales de Brioude, il est en effet fait mention de la « réouverture des douches et sanitaires dans les bâtiments qui en sont équipés et l’installation de douches et sanitaires dans des bâtiments modulaires. »

Des élus auvergnats favorables

Au-delà des municipalités, le collectif a déjà reçu le soutien de plusieurs députés et sénateurs, dont la sénatrice Josiane Costes qui déclarait en 2019 : « Ce sont les fermetures successives des lignes de trains [...] qui ont rendu vital le recours à l’avion.Pour certains endroits de notre pays [...] la seule réponse est la diversification de l’offre ferroviaire ». La députée Christine Pirès-Beaune s’est également montrée favorable aux sollicitations du collectif : « Le groupe socialiste et apparentés, auquel j’appartiens, défend la réinstauration des trains de nuits. Dans une proposition de résolution pour le climat déposée le 7 juin dernier, nous demandons la création d’un plan de soutien massif aux infrastructures ferroviaires afin "de porter une ambition pour les trains de nuit" », a-t-elle affirmé dans un courrier adressé au collectif. Avec la possible fin des vols internes remplaçables par un trajet en train de moins de 4 heures, l’avenir du déplacement est peut-être sur les rails.
 
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