Une élue de la République en marche de Haute-Loire, Cécile Gallien, maire de Vorey-sur-Arzon et conseillère départementale a porté plainte après avoir été intimidée et insultée par un groupe de gilets jaunes dans la soirée du vendredi 4 janvier devant son domicile.
"Ça fait la 3ème fois, au bout d’un moment vous dites il faut que ça s’arrête".Trop c'est trop ! C'est en substance le sentiment de la référente de la République en marche en Haute-Loire, après avoir été prise à partie et insultée par un groupe de gilets jaunes vendredi 4 janvier devant son domicile.
Intimidée à plusieurs reprises
"Vendredi dernier vers 23 heures, une cinquantaine de gilets jaunes sont venus en voiture, klaxonnant, faisant du bruit, en appelant à la démission du Président. J’ai eu droit à quelques insultes devant mon domicile. Ils sont restés jusqu’à minuit et quart, mon compagnon courageux est sorti et les a empêchés de rentrer et a essayé de calmer le jeu. Ils sont repartis ensuite quand quelques gendarmes sont venus" raconte Cécile Gallien, maire de Vorey-sur-Arzon.
Le samedi 1e décembre, 80 motards s'étaient déjà retrouvés à la mairie pour lui rendre une visite impromptue et imposante. "Ils venaient du Puy, ou il y a avait un rassemblement de gilets jaunes, ils ne m'ont pas trouvée, ils sont repartis. C'est le samedi où la préfecture a été incendiée".
Le 1e janvier, c'est un tag inscrit sur la façade de la mairie. On peut y lire: " La République en marche, la France en grève" puis dans un registre plus menaçant et sexiste " Cécile gare à tes miches". "J’ai porté plainte en tant qu’élue et en tant que maire de Vorey, on ne souille pas une façade de la maison commune" s'insurge la maire.
L'élue prône toujours le dialogue
« Je pense que parmi les gilets jaunes certains se rendent pas compte de ce qu’ils font, d’autres s’en rendent compte totalement » estime Cécile Gallien, par ailleurs membre du bureau national de la République en marche et vice-présidente de l’AMF , l'association des maires de France.
" Je suis une femme de dialogue. J’ai ouvert un cahier de doléances en mairie en décembre, je recueille en plus de plus en plus d’idées, d’avis, de revendications et je les fait remonter " souligne l'élue , qui incite tous les altiligériens, qu'ils soient gilets jaunes ou pas "à venir participer au grand débat dans le calme et le respect mutuel".
Des réactions de soutien de tous bords ou presque
Parmi les nombreuses réactions de soutien, le Président du Département de la Haute-Loire Jean-Pierre Marcon ( UDI -Union des Démocrates et Indépendants) a notamment condamné "des faits inacceptables qu'aucune revendication ne saurait justifier" .
" Du soutien j'en ai eu, beaucoup de politiques d’ailleurs. Ils ont trouvé ça scandaleux et m’ont apporté leur soutien qu’ils soient ou pas d’accord avec nos idées." Une condamnation de ces actes venant "de tous les partis" selon l'élue "sauf pour l'instant du responsable des LR" souligne Cécile Gallien.