À Monistrol sur Loire (Haute-Loire), un musée de la radio et des communications a été créé par des collectionneurs qui présentent des postes d'époque réparés. L'objectif : retracer l'histoire régionale à travers l'utilisation de ce moyen de communication arrivé en France en 1922.
C'est un musée où les pièces exposées parlent et vivent encore grâce au savoir-faire de Christophe. Ce radio amateur certifié avait entassé dans son garage des milliers de radios. Il y a quelques mois il s'est décidé à ouvrir au public cet espace où le petit poste sonore est raconté depuis sa naissance en France.
"Comme il n'y avait pas d'amplification, le problème était que l'on ne pouvait écouter que sur un haut-parleur. On devait écouter plusieurs stations en même temps à la fois parfois", explique le passionné en présentant un modèle de 1925.
Et de poursuivre : "La radio a toujours été importante dans l'histoire de la France parce que c'est un moyen de communication, de propagande et c'était un moyen pour les gens isolés de se tenir informé. Jusqu'aux années 1950, l'accès à l'information dans nos campagne était relativement difficile."
Ensuite les radios s'affinent et deviennent même après-guerre, un élément de consommation courante, chez Manufrance de St Etienne, on avait pris les devants :
"Cela allait devenir une forme de consommation. Ils se sont dits : on va créer un poste de radio très simple, très sommaire, mais qui ne soit pas trop cher pour que tout le monde puisse acheter un poste de radio. On le compare parfois avec la 2 CV pour les voitures."
Une histoire de proximité
Chaque poste a une histoire locale et régionale. Par exemple, un modèle de 1940 récupéré dans une grange en Haute-Loire qui fut fabriqué au Puy en Velay. Pendant la guerre, les postes de radios étaient cachés par les paysans et devenaient des coffres-forts.
"J'ai découvert pleins de choses, des souvenirs de familles comme un collier en véritable perles de culture", raconte le passionné.
Des chapelets, des bons de ravitaillement : un trésor d'histoire locale que Christophe veut partager avec le public et les membres de l'association qui animent le musée composé de 4 à 5.000 pièces. Dans l'arrière-boutique, il continue à redonner vie aux postes.
Le musée est ouvert du mercredi au dimanche.