La tradition est désormais bien ancrée : Laurent Wauquiez fait sa rentrée politique en réalisant l'ascension du mont Mézenc, en Haute-Loire. Une randonnée au cours de laquelle il comptera ses fidèles et tentera de faire entendre sa voix de meneur de file Les Républicains.
Il connaît le sentier par cœur. Ce dimanche 26 août, pour la septième fois, Laurent Wauquiez part à l'assaut des 1753 mètres du mont Mézenc, en Haute-Loire, pour symboliser sa rentrée politique. Une remise en jambes, sans forcer : il n'aura qu'une poignée de kilomètres à parcourir pour atteindre le sommet, le temps de compter ses fidèles, issus d'une droite de plus en plus friable.
Renouer avec les militants
Cette balade est l'occasion pour le président du parti Les Républicains de renouer avec ses terres d'origines et supporters de la première heure, lui qui fut maire du Puy-en-Velay entre 2008 et 2016. Environ 1500 militants sont attendus sous le chapiteau dressé pour l'occasion, où se tiendront déjeuner et discours dès 11h30."Il faut rendre l’argent aux Français. Je le dis aussi crûment que cela parce que le problème est aussi simple que cela !", assure Laurent Wauquiez dans une interview au Figaro, le 25 août. Il profitera probablement de sa tribune pré-randonnée pour attaquer les grandes lignes du budget 2019 annoncées par le Premier ministre Édouard Philippe dans le Journal du Dimanche. Et ainsi, satisfaire ceux de son camp qui l'estiment trop discret depuis plusieurs mois.
Cette première année du quinquennat est un échec. Notre pays étouffe sous le poids des impôts, des taxes, des charges. Jamais les classes moyennes n'ont autant payé. On a étouffé la croissance. C'est le résultat de la politique économique pratiquée par Emmanuel Macron. #LeFigaro
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) 25 août 2018
Dépasser les dissensions internes
Mais il ne faut pas s'y méprendre. Si cette petite marche peut sembler facile et agréable, dans un environnement verdoyant baigné de fraîcheur dominicale, la rentrée politique qu'elle symbolise a plutôt des airs de chemin de croix. Après son implosion électorale de 2017, la droite semble avoir toutes les peines à retrouver son unité.Valérie Pécresse organisait vendredi 24 août, en Corrèze, un rassemblement sous l'égide de son micro-parti Libres !, auquel participait notamment Christian Estrosi. Alain Juppé retrouvera pour sa part ses fidèles le 8 septembre, parmi lesquels Valérie Pécresse justement, mais aussi Jean-Pierre Raffarin et Dominique Bussereau.
Les valeurs de la droite sont toujours vivantes, toujours actuelles, mais elles doivent s’incarner dans des idées nouvelles, dans des solutions nouvelles adaptées à un monde qui change, à une France qui doit se renforcer pour ne pas voir sa singularité disparaître. #SoyonsLibres pic.twitter.com/xzYr6Q6QHl
— Valérie Pécresse (@vpecresse) 24 août 2018
Toujours auprès du Figaro, le président d'Auvergne Rhône-Alpes prévient : "Le temps n’est pas aux petites chapelles personnelles. Le temps est à la construction d’une église commune. Chaque choix est respectable mais ceux qui pratiquent la division devraient méditer cela : à force de ne pas monter dans le train, on risque de rester à quai." Reste pour Laurent Wauquiez à renverser la vapeur s'il ne veut pas conduire une locomotive sans wagons.