Le tribunal de commerce de Lyon a prononcé mardi 15 décembre en fin de matinée la liquidation de l'entreprise Céramiques de Haute-Loire à Couteuges. 82 personnes sont licenciées.
L'annonce est tombée ce mardi en fin de matinée. Le tribunal de commerce de Lyon a finalement prononcé la liquidation judiciaire de l'entreprise Céramiques de Haute-Loire basée à Couteuges. En redressement judiciaire depuis un an tout juste, un nouveau répit avait été accordé à l'entreprise par le tribunal le 5 novembre dernier pour qu'elle maintienne son activité jusqu'au 11 décembre. Mais aucune solution n'a été trouvée depuis : « Il y avait une certaine lassitude de la part des salariés et une vrai usure morale. » nous confie le secrétaire général de l'union départementale de la CGT de Haute-Loire, Pierre Marsein. Avant sa mise en redressement judiciaire, l'entreprise avait été rachetée par un groupe belge qui a souhaité s'en séparer trois ans plus tard. « Il n'y a pas eu du tout de solution, aucune proposition alors que c'est tout de même un site d'industrie lourde. Il y a très peu de four de ce type-là en Auvergne ! Est-ce que le marché est insuffisant ? Je ne sais pas mais c'est triste parce qu'il y a un véritable potentiel. » regrette le syndicaliste.
Pour les 82 salariés de l'entreprise, l'espoir de retrouver un emploi va s’avérer difficile : « Trouver un emploi dans ce secteur en Haute-Loire alors que d'autres entreprises comme Copirel (Fabricants de matelas ndlr) il y a deux ans, ont déjà mis la clé sous la porte. En plus, dans ce contexte de crise sanitaire, ça va être très compliqué. » explique Pierre Marsein.
« Un site industriel important pour le territoire »
Pour le syndicaliste, l'histoire ne doit pas s'arrêter pour autant :« Ce n'est pas possible que ce site industriel soit abandonné même si on doit changer de production. Nous avons interpellé la préfecture pour ne pas laisser ce site en friche. Il y a des projets qui peuvent se mettre en place avec en plus, le savoir-faire des salariés. C'est important pour nos territoires, afin d'éviter la désertification ! C'est pour cette raison qu'on alerte aussi les pouvoirs publics. » conclue Pierre Marsein.