Haute-Loire : des salariés d'une entreprise en redressement judiciaire contestent le choix du repreneur

A Saint-Pal-de-Mons, en Haute-Loire, les 37 salariés de la société SES, occupent leur usine depuis mercredi 29 janvier. Ils contestent une décision du tribunal de commerce. Il n’a pas choisi le repreneur qui se proposait de garder l’ensemble des emplois et d'investir.
 

A Saint-Pal-de-Mons, en Haute-Loire, les salariés de SES ont cessé le travail et installé un piquet de grève depuis mercredi 29 janvier, lorsque le tribunal de commerce du Puy-en Velay a fait le choix de Leygatech, une entreprise voisine, pour reprendre leur société. Leygatech ne conservera que 22 des 37 emplois alors qu'un autre repreneur, venu de Côte d'Ivoire, offrait de meilleures perspectives.

Un vrai challenge, un vrai projet

Yohan Fialon, délégué du personnel (CGT), explique : « On avait 2 offres de reprise : une offre où il y a des licenciements et une offre où l’on peut conserver le plein emploi. C’est une offre que les salariés soutenaient car il y avait le plein emploi. Ca permettait de rester sur le bassin de Saint-Pal-de-Mons qui a connu ces dernières années de nombreuses suppressions de postes. Il y avait un vrai challenge, un vrai projet ». La société SES produit des emballages médicaux et agroalimentaires. Elle est en redressement judiciaire depuis 4 mois "suite à des problèmes de gestion", selon les syndicats. Jean-Philippe Grail, gérant de SES, souligne : « Je suis comme tout le monde, j’étais surpris de la décision. Après, honnêtement, je ne suis pas à la place des juges. Ma mission était de retrouver des repreneurs pour SES. J’ai mené ma mission, je pense, à terme ».

Un bassin d'emploi fragilisé

Le maire de Saint-Pal-de-Mons, lui aussi, a été surpris et se place du côté des salariés, alors que l'an dernier sa commune a déjà perdu une centaine d'emplois après la fermeture de plusieurs entreprises. Patrick Riffard, maire (SE), précise : « On est sur un site historique. C’est ici qu’est née la plasturgie. Dans les années 70, c’est la première usine relai du département qui a été mise en place. Demain il n’y aura plus rien. Fondamentalement, ces salariés qui ont tout donné, jusqu’à mercredi 15h, ils ont continué à assurer l’activité malgré les difficultés qu’ils savaient. Il est important d’en tenir compte. Ils ont tout donné, jusqu’au bout ». Il reste tout de même un petit espoir pour les salariés de SES : le procureur de la République du Puy-en-Velay a décidé de faire appel. Le dossier de reprise devrait être réexaminé, cette fois à la cour d'appel de Riom, dans le Puy-de-Dôme.
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