Pendant les fêtes, alors que les refuges débordent, des familles d'accueil se mobilisent pour offrir un toit temporaire aux animaux maltraités. En Haute-Loire, ces héros du quotidien leur offrent un refuge temporaire et les préparent à l'adoption. Rencontre avec celles et ceux qui ouvrent leur maison à des compagnons en détresse.
Il n'y a pas eu de trêve des confiseurs pour les animaux maltraités. Pendant les fêtes, une association de sauvetage d'animaux de Haute-Loire continue de se mobiliser. Sauvet'Animaux intervient depuis deux ans pour sortir les malheureuses bêtes des foyers négligents. Les saisies et cessions se multiplient dans le secteur de Brioude/Sainte-Florine, et l'association recherche d'urgence des familles d'accueil et des adoptants. Avec Graziella, la présidente de l'association, nous avons visité des familles d'accueil : des lieux de répit avant l'adoption. Et comme dans les refuges de la SPA, elles débordent.
Un soutien indispensable
Graziella nous emmène d'abord chez Angelina. Cette jeune femme a accueilli, il y a un an, une chienne nommée Molly. Elle raconte : « Quand elle est arrivée, elle pesait moins de 30 kilos. Elle était très maigre, très sale. Elle n’avait presque plus de poils. Elle était triste et terrorisée par tout ».
Angelina fait partie de la dizaine de familles d'accueil de l'association. « Le vol de ma chienne m’a donné le déclic pour m’investir dans la cause animale. Ça a été une épreuve très difficile, raconte-t-elle, la voix tremblante d’émotion. Ça m’a mise en colère. Je me suis dit qu’il fallait que j’aide, à mon niveau, en faveur de la protection animale. C’est pour cela que j’ai rejoint l’association. J’ai décidé de devenir famille d’accueil pour aider ces pauvres bêtes qui subissent la cruauté humaine ».
Un besoin urgent de nouvelles familles
Chez un autre accueillant, la maison est bien remplie. Il y a les chiens du propriétaire et deux chiots recueillis en urgence à Noël. D'autres familles d'accueil seraient les bienvenues. « Une famille pourrait nous aider en étant disponible pour les promener régulièrement », indique la présidente de l'association. « Nous avons de nombreuses familles en invalidité ou de jeunes retraités qui acceptent de nous prêter main-forte. Nous étudions chaque cas, mais l’idéal pour les chiens est d’avoir un terrain ».
L'association s'appuie sur un réseau local et national, comme la brigade de protection animale et les signalements des particuliers. « Nous rencontrons différents types de maltraitance, mais cela ne se limite pas aux coups », souligne Graziella. « Lorsque les besoins physiologiques et physiques des animaux ne sont pas respectés, c’est aussi de la maltraitance ».
L'association assure le suivi vétérinaire et fournit la nourriture aux familles d'accueil avant l'adoption. Quant à Molly, encore fragile, elle n’est pas prête à être adoptée, mais elle est l'exemple même d'un retour à une vie normale, qui incarne le leitmotiv des bénévoles.