INSOLITE. "On m’a pris pour un fou" : il a construit sa maison sur le toit d’un château en ruines

Personne n’y croyait, et pourtant cet architecte a réussi l’impossible : construire sa maison sur le toit d’un château en ruines de Haute-Loire, classé monument historique. Un projet audacieux pour le plus grand étonnement des habitants et des visiteurs.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Quand Jean-Jacques Julien a annoncé son projet de reconstruire sa maison sur le toit d’un château en ruines de Haute-Loire, tout le monde l’a pris pour un rêveur. "C’est fou ! C’est impossible !" lui disaient certains. D’autres parlaient d’un pari risqué, voire d’un défi architectural absurde. Pourtant, près de dix ans après avoir acheté les ruines du château du Beaufort à Goudet, l’architecte a réussi l’impossible : y habiter, tout en préservant l’essence du lieu historique. Un projet unique qui a fait de lui un véritable "châtelain" moderne.

Un pari risqué, mais irrésistible

L’histoire commence avec une passion familiale pour les châteaux. Jean-Jacques Julien, originaire de Haute-Loire, se replonge dans ses racines à travers son fils cadet, fasciné par l’histoire médiévale. En scrutant les petites annonces, l'architecte tombe par hasard sur l’offre de vente des ruines du château du Beaufort. Un coup de cœur immédiat, mais aussi une décision risquée : ce château, classé monument historique, est un véritable casse-tête en termes de réglementation.

L'ancien propriétaire l’avertit dès le début : "Vous ne pourrez rien en faire. Ce sont des ruines. Vous allez avoir les archéologues sur le dos.", raconte Jean-Jacques. Mais pour l’architecte, ce n’est pas un frein, au contraire. "Je lui ai dit : je l’achète", se souvient-il. Un acte de défi face à un projet qui, pour beaucoup, frôlait l’absurde. "Il m'a regardé avec des yeux tout ronds, mais trop tard. Mon choix était fait". 

Les premières réactions : du scepticisme à l'incompréhension

"En sortant, je me suis dit : ‘Qu’est-ce que j’ai fait, bon sang ?’", avoue-t-il. Son père, architecte également, le prévient au téléphone :"Tu fais une énorme bêtise m’a-il dit”. Mais l'architecte n’a pas peur des défis. Il se lance dans ce projet ambitieux, malgré les mises en garde et les doutes de son entourage. "Je ne comptais pas en faire ma maison, au départ, c’était simplement un coup de cœur affectif", confie-t-il. "

C’était, pour beaucoup, un projet trop fou, trop risqué, trop compliqué. À ce moment-là, personne ne pouvait imaginer qu’en quelques années, Jean-Jacques parviendrait à transformer cette ruine en une maison contemporaine, tout en respectant le patrimoine historique. "C’est ça qui est intéressant, c’est que c’est habité. Il y a quelqu’un, il y a de la vie", insiste l'architecte. 

Un défi architectural hors du commun

Les travaux ont commencé en 2008, et le chantier s’est rapidement révélé être un véritable défi. "J’ai pris une feuille et un crayon, et je me suis mis à dessiner", raconte-t-il. "L’idée était de construire une maison qui s’intègre parfaitement dans le site, sans perturber l’histoire du lieu. Le principal défi était de ne pas perturber la poésie du château".

Il fallait également respecter des contraintes strictes. L’architecte n’avait pas le droit de reconstruire, seulement de stabiliser et consolider les ruines. Mais ce n’était pas tout : pour transporter les matériaux, il a fallu utiliser un hélicoptère, un véritable exploit logistique. "C’était titanesque", se souvient-il.

La récompense : un projet qui prend vie

Après trois années de travaux intenses, le projet a abouti. Une maison contemporaine, alliant bois et verre, a vu le jour au sommet du château. Pour l'architecte, le contrat a été rempli : "Il fallait que ce soit réversible, au cas où des archives seraient retrouvées. C’est chose faite. J’en suis plutôt fier", se félicite-t-il.

Aujourd’hui, le château du Beaufort est ouvert au public, avec près de 800 visiteurs chaque année. Et l’architecte y habite. La reconnaissance des habitants du village ne s’est pas fait attendre : "Tout le monde m’appelle le châtelain", sourit Jean-Jacques.

Jean-Jacques Julien, en transformant une ruine en maison, a relevé un défi architectural tout en redonnant vie à un morceau d’histoire locale, au grand plaisir des habitants de Goudet et des visiteurs.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information