On compte en 2018 dans le département de la Haute-Loire autant de décès sur les routes en 3 mois et demi qu’au cours de toute l’année 2017. La tendance était pourtant à la baisse depuis 2 ans.
Le triste comptage a été effectué par le site zoomdici.fr après l’annonce d’un douzième décès mercredi 18 avril (un motard est décédé sur une sortie de route à Maezrat-d'Allier). La mortalité routière en ce début d’année 2018 en Haute-Loire a déjà atteint le chiffre global pour l’année 2017, alors que trois mois et demi à peine se sont écoulés.
Voilà qui confirme la mauvaise réputation du département comme un des plus accidentogènes de France. Un pointage qui ne doit pas masquer les efforts en matière de sécurité routière, tant en matière de prévention que de contrôles entrepris par les forces de l’ordre sous les directives du Préfet. "S’agissant du début de l’année 2018, on ne peut pas dire que l’infrastructure soit en cause" explique Yves Rousset le Préfet de Haute-Loire joint par téléphone, "il s’agit essentiellement de problèmes de comportements : au moins un ou deux malaises de personnes au volant, un état de fatigue révélé par l’enquête ou la vitesse présente dans 50 % des cas et l’alcool dans un tiers des situations".
Il va écrire au Ministre de l’Intérieur pour que la Haute-Loire soit prioritaire en matière de déploiement de nouveaux radars et qu’elle puisse bénéficier très rapidement de la conduite par des sociétés privées voitures équipées de radars embarqués, la prévention restant un axe majeur du travail à effectuer avec des contrôles de terrain non répressifs notamment.
La sécurité routière sera de nouveau être évoquée la semaine prochaine en Haute-Loire lors de la présentation en préfecture du Document Général d’Orientation sécurité routière. Depuis 1993 il est révisé tous les 4 ans. Basé sur une phase de diagnostic, il propose les actions qui seront développées au cours de la période 2018-2022.
