Lundi 9 octobre, Cécile Bourgeon, la mère de la petite Fiona et son ex-compagnon Berkane Makhlouf, étaient à nouveau jugés devant la Cour d’assises. Un procès en appel, au Puy-en-Velay, où les accusés ont rejeté toute responsabilité dans la mort de la fillette en mai 2013.
« Je n’ai pas maltraité mes enfants » déclarera Cécile Bourgeon, la mère de la petite Fiona face à la Cour d’assises de Haute-Loire. Aux côtés de son ex-compagnon, elle comparaissait, une seconde fois pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. « Pour moi, j’ai pris perpète. Ma fille ne reviendra pas et je devrai vivre avec. Je ne sais pas si je pourrai m’en sortir ».
Berkane Makhlouf qui, en première instance, avait écopé de 20 ans de réclusion criminelle, a insisté sur les relations qu’il entretenait avec Fiona : « J’aime trop les enfants, c’est ce qui m’a donné envie d’en avoir avec Cécile. J’ai toujours fait la différence entre les enfants et les adultes. Pour moi, impossible de vouloir leur faire du mal ». Et d’insister : « Je suis écœuré, j’ai pris 20 ans de réclusion criminelle mais je ne suis pas un criminel. J’ai pas tué Fiona, ça c’est sûr et certain !
Selon le Président de la Cour d’Assises : « Le décès serait intervenu dans la nuit du 11 au 12 mai 2013, alors que l’état de la fille était très dégradé les derniers jours. Fiona portait notamment un hématome à la tête, dissimulé par les parents avec un bandeau et du fond de teint. Malgré les vomissements de la fillette le 11 mai, les deux accusés n’ont pas pris la peine de contacter un médecin ». Selon les rapports des experts, des actes de violence, coups directs et jets contre un mur auraient causé la mort de la fillette.
« Je le répète » a déclaré B. Makhlouf, « j’ai vu Cécile porter deux coups de pied, une claque à Fiona… Je ne suis pas médecin-légiste, mais j’aimerais qu’on fasse la lumière là-dessus » a-t-il poursuivi.
« Je vais être honnête avec vous M. le Président » affirmera Cécile Bourgeon, « si M. Makhlouf avait été violent avec Fiona, je l’aurais tout de suite quitté ».