L'affaire concernant l'ancien moine de la Chaise-Dieu Jean-Dominique Lefèvre, condamné à 8 ans de prison jeudi 28 mai aux Assises de Saône-et-Loire et qui devait être jugé mardi en Haute-Loire, est finalement reportée au 24 novembre devant le TGI du Puy-en-Velay.
Mardi 2 juin, Jean-Dominique Lefèvre devait être jugé devant le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay (Haute-Loire) pour l'agression sexuelle d'une mineure en 1991. Un procès qui a finalement été reporté au 24 novembre, mais pour lequel les faits ne seront pas requalifiés.
Le 21 mai, ce religieux a déjà dû faire face à un premier procès, devant les assises de Saône-et-Loire. L’homme y était jugé pour des agressions sexuelles sur des fillettes et des viols sur une mineure et une majeure.
Le religieux comparaissait libre sous contrôle judiciaire. Il vit toujours au sein de la communauté de Saint-Jean à Rimont, en Saône-et-Loire. Cette congrégation, qui a été à plusieurs reprises mise en cause pour ses dérives sectaires, compte actuellement environ 500 frères.
A la barre, Jean-Dominique Lefèvre s'exprimait difficilement. Ce Centralien, qualifié d'érudit a raconté comment il avait imposé des caresses à sa petite soeur. Il comparaît pour des attouchements envers des fillettes, âgées de 8 ans pour la plupart. Il a admis des "gestes déplacés" liés à des "pulsions". Quand les attouchements étaient dénoncés, le religieux demandait pardon à la famille et était déplacé par sa congrégation.
Le frère Jean-Dominique Lefèvre, 66 ans, a reconnu, à l'ouverture des débats, "toutes" les agressions sexuelles qui lui sont reprochées entre 1991 et 1999 sur cinq fillettes, en France, et en Roumanie. Il a revanche contesté avoir violé l'une d'elle, Roumaine. Il nie aussi le viol en 2007 d'une jeune femme de 33 ans.
Outre les cinq cas pour lesquels il est jugé devant les assises, Jean-Dominique Lefèvre reconnaît des agressions sexuelles sur "cinq autres enfants en Roumanie et deux ou trois en France", qui n'ont pas tous été identifiés.