Nouveau défi pour Charly Bancarel. Le coureur du Cantal âgé de 93 ans était le doyen du marathon de Paris. Lundi 1er mai, il sera au départ des 15 km du Puy-en-Velay. Il espère réaliser une belle performance.
Début avril, Charly Bancarel a été l’un des héros du marathon de Paris. Le coureur du Cantal âgé de 93 ans s’apprête à relever un nouveau défi. Avec le dossard numéro 93, il sera présent lundi 1er mai sur la ligne de départ des 15 km du Puy-en-Velay. Le nonagénaire explique : « Cela fait déjà trois ou quatre fois que je participe à cette course. Les organisateurs m’ont invité car je suis en forme en ce moment. J’essayerai de faire le mieux possible ». Charly aborde sereinement la course : « Les 15 km bien sûr, par rapport à un marathon, sont plus vite courus. La dernière fois, je crois que j’ai couru en 1h15 et j’étais vraiment en forme. C’est relativement plat au Puy-en-Velay, il n’y a pas trop de dénivelé ». Les organisateurs ne manquent pas d’humour puisqu’ils ont attribué à l’athlète le dossard numéro 93 : « Ce dossard me fait sourire. Je serai sans doute encore le doyen de la course. Les gens sont toujours un peu émerveillés par rapport à mon âge ».
Une préparation physique
L’athlète a pu se préparer à cette nouvelle course : « Comme ces jours-ci il ne faisait pas très beau, j’ai fait un peu de vélo d’appartement. J’ai aussi fait du rameur et des haltères. Quand le temps s’améliorera, j’irai faire un peu de vélo dans la campagne ». Charly Bancarel indique : « Pour le moment, je n’ai pas d’autres courses en vue. Je continuerai à courir malgré tout. Je préfère les courses sur route ou sur du plat car, à mon âge, les trails deviennent plus difficiles ». Début avril, il a marqué de son empreinte le marathon de Paris. Après 7h22 d’efforts, il a bouclé la course à la 50 769e place sur 51 101 participants. Il se souvient : « J’ai très bien vécu ce moment particulier. Au départ, j’appréhendais un peu la course mais ensuite, j’ai vu que cela se passait bien, j’avais de bonnes jambes, j’avais un bon moral. En cours de route, ma petite-fille et mon neveu m’ont rejoint pour m’encourager. Cela a été très bien ».
L'émotion du marathon de Paris
Charly retient surtout le soutien du public : « C’était incroyable : tout au long du parcours, on entendait « Charly, Charly ». Cela me faisait vraiment chaud au cœur. Voir les gens qui levaient les bras en l’air est une chose magnifique. Ce n’est pas que je suis orgueilleux, mais au contraire, je suis dans la simplicité. Tout cela était vraiment super. L’émotion était vraiment grande. Quand une multitude de spectateurs sur le côté vous ovationnent, c’était impensable. C’est la première fois que cela m’arrivait de cette manière-là ». L’athlète confie : « La course n’a pas été trop difficile. Je ne suis pas allé trop vite. J’aurais pu gagner du temps. Il y a quelques années, quand j’avais participé, j’avais couru le marathon en 5h30. Là j’ai mis plus de 7 heures. Pourtant, je n’avais pas l’impression de ralentir ».
"On ne s’arrête pas quand on vieillit mais on vieillit si on s’arrête"
Désormais, Charly n’a qu’un objectif en tête, être présent au marathon des Jeux Olympiques de Paris 2024 : « Au Puy-en-Velay, je vais certainement rencontrer un responsable des courses hors stade des Jeux Olympiques. Je vais pouvoir obtenir des renseignements sur les modalités d’inscription. Pendant l’hiver, je vais m’entraîner pour réaliser un bon temps ». Le nonagénaire conclut : « Avec le temps, je devrai peut-être m’arrêter mais je reconnais que j’ai surtout une grande volonté de faire ce que je fais. Même si je ne fais pas de compétitions, je continuerai à courir pour le plaisir. Quand je ne pourrai plus courir, je marcherai. On ne s’arrête pas quand on vieillit mais on vieillit si on s’arrête ». Charly n’est pas près de s’arrêter de courir : il le démontrera dès le lundi 1er mai, au départ des 15 km du Puy-en-Velay.