Dans le cadre de la Journée nationale d’hommage aux harkis, mardi 25 septembre 2018, de nombreuses villes organisaient des cérémonies, comme ce fut le cas à Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme) ou encore au Puy-en-Velay (Haute-Loire).
A l’occasion de la journée nationale d’hommage aux harkis de nombreuses cérémonies sont organisées, mardi 25 septembre, dans toute la France, comme à Bourg Lastic dans le Puy-de-Dôme ou encore au Puy-en-Velay en Haute-Loire.
A 10 heures, les autorités civiles et militaires se sont rassemblées devant le monument aux morts du jardin Henri Vinay au Puy-en-Velay. Une soixantaine de personnes a rendu hommage aux harkis, aux combattants algériens recrutés comme auxiliaires de l'armée française pendant la guerre d'Algérie. Dans son discours, le préfet de Haute-Loire a lu le message de Geneviève Darrieussecq, la secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées : "La France regarde son passé en face et reconnaît les sacrifices et les souffrances des populations harkis. Elle reconnaît qu’elle a manqué dans son devoir de protection et d’accueil envers ceux qui lui avaient fait confiance, ceux qui l’avaient choisie". La ministre participe pour sa part à la cérémonie organisée à Paris.
La journée nationale d'hommage aux #Harkis est rendue chaque année à ces anciens combattants engagés aux côtés de l'armée française pendant la guerre d'Algérie. pic.twitter.com/LzIyYyH9hx
— Ministère des Armées (@Defense_gouv) 25 septembre 2018
Cérémonie dans le cadre de la Journée nationale d'#hommage aux #Harkis et autres membres des formations supplétives présidée par @Prefet43 aux côtés des élus, des autorités civiles & militaires, des représentants du monde combattant ainsi que des Harkis & de leurs familles. pic.twitter.com/htC9rYXUZW
— Préfet de la Haute-Loire (@Prefet43) 25 septembre 2018
" Une réelle réparation ne peut passer que par une loi"
Une cérémonie hommage s'est également tenue à Bourg-Lastic dans le Puy-de-Dôme. À la fin de la guerre d'Algérie, près de 5.000 harkis et leurs familles ont été logés sous des tentes de l'armée dans le camp militaire de la ville. Taïffour Mohamed, président de l'association AJIR pour les harkis déclare : "Il est très important de passer par le devoir de mémoire. Si l’on parle d’indemnisation, tout citoyen connaissant la situation financière de notre pays serait en droit de se poser la question : pourquoi y a-t-il une indemnisation? Alors que si l’on met l’accent sur le devoir de mémoire pour faire connaître l’histoire, beaucoup de gens seront conscients des faits qui se sont passés. Il y eu un réel préjudice, il faut des réparations. La journée d’aujourd’hui notamment aux Invalides est très bien, un peu tardive, mais très bien et c’est un geste fort de la part du Président de la République. Pour moi, une réelle réparation ne peut passer que par une loi".
A l’occasion de cette journée d’hommage, l'Etat prévoit d’annoncer plusieurs mesures pour ces anciens combattants. Parmi ces mesures figure notamment le déblocage d’une enveloppe de 40 millions d’euros sur quatre ans, essentiellement destinée à venir en aide aux enfants des combattants harkis de deuxième génération qui vivent en grande précarité.
[#EnDirect] @gdarrieussecq annonce plusieurs mesures significatives en faveur des #Harkis et de leurs enfants, en matière de #reconnaissance et de #solidarité pic.twitter.com/KXJNfuxHVd
— Ministère des Armées (@Defense_gouv) 25 septembre 2018
Le chef de l’Etat a également promu, vendredi 21 septembre, une vingtaine de harkis dans les ordres de la Légion d'honneur et du Mérite.
Entre 55.000 et 75.000 harkis ont été abandonnés en Algérie, 90.000 autres ont été accueillis en France dans des conditions précaires.