Le tribunal du Puy-en-Velay (Haute-Loire) a rejeté, vendredi 5 avril, la demande du conseil social et économique (CSE) de l'entreprise Défi Mode basée à Brioude demandant de contrôler un engagement financier. La direction du groupe a annoncé la fermeture de 60 magasins dans toute la France.
Le bras de fer se poursuit entre les salariés de l’entreprise Défi Mode et le propriétaire qui a annoncé la fermeture de 60 magasins en décembre 2018, dont celui de Brioude en Haute-Loire. Le tribunal de grande instance du Puy-en-Velay a rejeté, vendredi 5 avril, la demande du conseil social et économique (CSE). Le CSE demandait le contrôle d’un engagement financier qui selon lui n’a pas été tenu.
Selon le CSE, le groupe franco-chinois Thierry Dai qui a racheté Défi Mode en 2017 s'était alors engagé à maintenir 12,5 millions d'euros de fonds propres pendant 3 ans pour garantir une trésorerie. Or toujours selon lui, il manquerait presque 2 millions dans les caisses.
Une mauvaise gestion financière mise en avant par les salariés lors de l’annonce par le groupe, fin 2018, de fermer la société et ses 60 magasins. Cela représente 220 emplois en France dont les 55 salariés du magasin de Brioude en Haute-Loire.
En mars dernier, le tribunal avait mis la décision en délibéré au 5 avril, soit 5 jours avant la validation du plan de sauvegarde de l’emploi qui doit confirmer la fermeture de Défi Mode. Interrogé par nos confrères de La Montagne, Maître Pradal avocat du CSE leur a déclaré : "Si jamais le tribunal décide le 5 avril que l’actionnaire majoritaire doit réinjecter 1,8 million d’euros, l’administration n’apprécie plus le motif économique tel que décrit aujourd’hui". C’est pour cette raison que le juge ne s’est pas estimé compétent et a rejeté la demande du CSE.
Les salariés continuent de se battre. Toujours selon La Montagne, les salariés attendent un second jugement, qui doit être rendu le 11 avril demandant "qu’il fasse défense à Défi Mode de cesser son activité pour un autre motif que le dépôt de bilan".
De leurs côtés, les salariés de la chaîne de magasins de vêtements souhaitent créer une SCOP, une société coopérative et participative pour vendre l'entreprise et financer le plan social.