Parce qu'ils estiment le projet dangereux, un collectif d’opposants à la construction d’un crematorium à Saint-Hostien près du Puy-en-Velay, organisent des faux convois funéraires tout au long de la journée du 6 avril.
Les opposants à un projet de crematorium à Saint-Hostien veulent alerter les autorités et la population sur les nombreuses nuisances que provoquerait l’implantation d’un tel établissement à proximité des habitations. Audrey Bannwarth fait partie du collectif d’opposants qui s’est créé durant l’été 2017, lorsqu’ils ont eu connaissance du projet par voie de presse.
Selon cette dernière, l’implantation d’un crematorium à Saint-Hostien aurait quatre impacts sur la vie des riverains : le premier est d’ordre environnemental selon elle, à cause des rejets dans l’atmosphère et à proximité des habitations; les opposants craignent une pollution de leur environnement. Le second est d’ordre financier puisque la présence d’un crematorium entraînerait une lourde décote pour les biens immobiliers tout proche. Le troisième est d’ordre psychologique et Audrey nous explique : « Selon l’estimation de Velay Funéraire qui porte le projet, le crematorium devrait opérer environ 230 crémations par an. Vous imaginez l’impact psychologique sur les habitants ? »
Une pétition en ligne
Enfin le dernier impact est d'ordre sécuritaire : le collectif redoute des accidents à répétition et c’est surtout pour pointer du doigt l’absence de sécurité dans la zone où le projet se situe qu’ils ont décidé leur action du 6 avril. Ils ont en effet décidé d’organiser des convois funéraires tout au long de la journée. Cinq convois sont prévus de 8h45 à 17h, comme si le crematorium existait déjà et nécessitait le déplacement de convois funéraires depuis le cimetière. Les convois funéraires vont se succéder sur la RN88 entre le rond-point de "Lachamp" et Saint-Hostien. "Selon l'étude de Velay Funéraire, il faudra compter entre 10 et 30 voitures. Nous avons fait une moyenne", indique la représentante du collectif. Le collectif a lancé une pétition en ligne et a déjà recueilli près de 400 signatures.