Sur décision de justice, les gendarmes sont venus récupérer les jumeaux, vendredi 16 mars, au domicile d'Aude Torrent à Langeac (43) pour les confier à leur père. Mardi, son avocat indique que quatre plaintes ont été déposées et qu'une cinquième pourrait l'être contre le Ministère de la Justice.
Selon l’avocat de la mère des jumeaux, Maître Jean-Hugues Portejoie, quatre plaintes ont été déposées et une cinquième serait en passe de l’être.
Dans la soirée du vendredi 16 mars, les gendarmes sont intervenus au domicile d'Aude Torrent à Langeac en Haute-Loire. Ils ont emmené les deux garçons, âgés de 3 ans, pour les confier à leur père domicilié en Irlande, qui a obtenu leur garde par décision de justice.
Quatre plaintes ont déjà été déposées ...
Trois plaintes ont été adressées au Procureur de la République du Puy en Velay explique l’avocat de la mère de famille. "La première plainte porte sur des faits d'atteintes à l'exercice de l'autorité parentale et la seconde sur des faits d'abus d'autorité" déclare Jean-Hugues Portejoie. Puis il ajoute "Madame Torrent n'a jamais été déchue de ses droits parentaux. Elle ignore toujours, mardi 20 mars, où se trouvent ses enfants qui lui ont été pris vendredi 16 mars 2018".
Il poursuit en disant : "la troisième plainte concerne des faits d'escroquerie au jugement". Selon lui, le mari d’Aude Torrent aurait fourni de faux documents à la justice notamment son bal irlandais.
Parallèlement, selon lui, une quatrième plainte avec constitution de partie civile a été adressée au Doyen des Juges d'Instruction. "Cette plainte a été déposée à l’encontre de son mari pour des faits de violences aggravées" explique-t-il, puis il ajoute : "En septembre 2016, la mère des jumeaux a porté plainte pour des violences commises par son mari. A ce jour, aucunes suites n’ont été données à cette plainte".
... une cinquième plainte pourrait l'être contre le Ministère de la Justice
L’avocat d'Aude Torrent envisage de porter une cinquième plainte contre la Chancellerie. Un mail envoyé le 16 mars, à 15h15, par une personne de Cellule de médiation familiale internationale au Ministère de la Justice stipule notamment à la mère de famille : "Je vous remercie de m'indiquer si vous êtes d'accord pour remettre vos enfants à Monsieur X le week-end du 24 mars comme évoqué ensemble lors de l'entretien de mercredi ?".
Jean-Hugues Portejoie souligne : "Aude Torrent n’a même pas eu le temps de répondre. Ce mail a été envoyé quelques heures avant l’arrivée des forces de l’ordre à son domicile pour récupérer les enfants. Comment se fait-il que les gendarmes interviennent alors que la médiation est en cours?".
Contacté par téléphone, le Ministère de la Justice a déclaré ne pas vouloir s'exprimer sur ce dossier.