En Haute-Loire comme ailleurs, les restaurateurs se préparent à rouvrir leurs terrasses le 19 mai. Au Puy-en-Velay, ils sont sur les starting-blocks, prêts à accueillir les touristes avec une question : comment recruter des saisonniers sans pouvoir anticiper sur leur activité des mois à venir ?
Au Puy-en-Velay, Laurent Mestre, restaurateur, ne propose depuis des mois que des menus à emporter et des cafés les jours de marché. Il est impatient de retrouver son métier même s'il ne pourra accueillir que le tiers de sa clientèle habituelle. Il doit faire face à plusieurs incertitudes, à commencer par la jauge autorisée sur sa petite terrasse. Il hésite à embaucher. Laurent Mestre explique : « On va rester prudents. Du 19 mai jusqu’au mois de juin, je ne vais embaucher personne. Je vais rester avec mon équipe. Après, si vraiment ça bouge, on fera au jour le jour. On a pris contact mais on leur dit qu’on ne peut pas les embaucher comme d’habitude. Comme je n’ai que la terrasse, si on a une dernière semaine de mai horrible, on aura du mal à accueillir les clients ».
On va reprendre en douceur pour le rythme
Les restaurateurs du centre de la vieille ville adoptent la même stratégie. Certains ont même reporté l'embauche de saisonniers, histoire de se remettre en route sans pression. Florent Moulergue, restaurateur, souligne : « On va reprendre en douceur pour le rythme, car, mine de rien, on n’a pas énormément travaillé pendant longtemps. Je pense qu’il va falloir retrouver le rythme pour remettre les gens au travail ».
On se dit qu’on va trouver des jeunes qui vont vouloir travailler
Dans cet autre établissement, la terrasse va pouvoir accueillir quarante clients. Il va falloir quatre serveurs saisonniers en plus des quatre salariés actuels. Afin de mettre les bouchées doubles à la reprise, le patron est déjà en train de recruter. Bruno Chartier, restaurateur, indique : « On se dit qu’on va trouver des jeunes qui vont vouloir travailler, si on veut faire des services rapprochés. On va essayer de faire un premier service à 18 heures et un deuxième à 20 heures. Il va nous falloir de la main d’œuvre, c’est certain ». La difficulté sur le marché du travail sera de trouver des saisonniers qualifiés comme des cuisiniers. Pour le service, les restaurateurs ne sont pas vraiment inquiets.