Entre 500 et 600 manifestants se sont rassemblés mercredi 17 février au Puy-en-Velay, pour soutenir Madama, jeune Malien menacé d’expulsion. Eric Durupt, l'enseignant qui accueille le jeune, est en grève de la faim depuis 19 jours pour que Madama obtienne un titre de séjour.
Entre 500 et 600 personnes ont manifesté ce mercredi 17 février au Puy-en-Velay afin de témoigner leur soutien à Madama, un jeune Malien menacé d’expulsion. C’est la plus forte mobilisation depuis qu’Eric Durupt, l’enseignant qui accueille Madama, a entamé une grève de la faim afin que son protégé obtienne un titre de séjour en France. Des habitants de Haute-Loire mais aussi de départements voisins se sont mobilisés et scandent : « Il vit ici, il reste ici ».
En tête de cortège, des collégiens et lycéens qui fréquentent le jeune réfugié, ainsi que sa famille d’accueil, se tiennent aux côtés de Madama. Sont également présents la CGT, des syndicats d’enseignants mais aussi des associations d’aide aux réfugiés comme RESF (Réseau Education Sans Frontières). Le maire de Loudes, en Haute-Loire, était également présent et a été salué par les manifestants.
19 jours de grève de la faim
Eric Durupt en est à son 19ème jour de grève de la faim : « On est fatigués mais on a toujours la rage et la colère, mais quand on voit le monde qu’il y a, tous les soutiens, ça fait énormément plaisir et ça permet de tenir. On ne perd pas espoir, Madama va rester ici. » Avec sa compagne, il héberge le jeune homme depuis deux ans. La préfecture de Haute-Loire justifie son refus de régularisation par le fait que le jeune homme aurait présenté de faux documents d'identité.
Lors d’une entrevue à la préfecture, le 15 février, Madama Diawara s'est vu notifier un refus de titre de séjour et de titre de travail et une prochaine obligation de quitter le territoire français. "On lui a précisé que le dossier était clos et qu'il ne serait pas régularisé", avait déclaré Mme de Marconnay , la compagne d’Eric Durupt à l'AFP, en indiquant avoir consulté une avocate pour porter l'affaire sur le terrain judiciaire mais pour la préfecture, le dossier est clos.