La mère de la petite Fiona, Cécile Bourgeon, condamnée à cinq ans de prison après la mort de sa fille en mai 2013, était toujours hospitalisée vendredi, une semaine après avoir tenté de se suicider, mais son état est "stable", a indiqué vendredi son avocat.
Une semaine après sa tentative de suicide, la mère de la petite Fiona, Cécile Bourgeon, est toujours hospitalisée dans un hôpital de Lyon. Son état est "stable" selon son avocat.
"J'ai sa mère régulièrement au téléphone et elle m'a dit hier que l'état de santé de sa fille était stable. Un retour à Lyon-Corbas (ndlr: maison d'arrêt dans laquelle Cécile Bourgeon est détenue) n'est pas prévu pour l'instant", a déclaré à l'AFP Me Gilles-Jean Portejoie, le conseil de la mère de Fiona.
Samedi dernier, Cécile Bourgeon avait été rapidement prise en charge par le personnel de la prison après avoir avalé une centaine de pilules.
Elle avait été transportée vers un hôpital à Lyon sans que ses jours n'aient été en danger.
"Cela ne me surprend pas car elle supportait de moins en moins cette détention qui lui paraissait parfaitement injuste compte tenu de la décision du peuple-juge", avait alors réagi Me Portejoie.
"Quarante-six mois de détention (pour des délits) de nature correctionnelle, c'est du jamais vu !", avait-il dénoncé.
Le 26 novembre 2016, Cécile Bourgeon avait été acquittée par la cour d'assises du Puy-de-Dôme du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Son ancien compagnon Berkane Makhlouf avait été de son côté condamné à 20 ans de réclusion.
La cour l'avait en revanche condamnée à cinq ans de prison pour quatre délits, notamment "non-assistance à personne en danger" et "dénonciation de crime imaginaire" pour avoir monté de toutes pièces le scénario de la disparition de Fiona dans un parc de Clermont-Ferrand, en mai 2013.
En avril, la Cour de cassation a confirmé le maintien en détention de Cécile Bourgeon, qui demandait à comparaître libre lors de son procès en appel, envisagé pour l'automne, devant la cour d'assises du Puy-en-Velay (Haute-Loire).
Mardi, Me Portejoie doit présenter une quatrième demande de remise en liberté de la jeune femme.