On les voit à l'entrée des concerts, pendant les entractes, ils apportent les fleurs pour les musiciens, et certains, on les croise le soir au bar ou au village-vacances. Les bénévoles du Festival de la Chaise-Dieu sont omniprésents. Nous les avons rencontrés.

C'est comme une réunion de famille pour les bénévoles, au Festival de la Chaise-Dieu, en Haute-Loire. Pendant les 10 jours de concerts, on s'intéresse aux musiciens, aux chefs d'orchestre, et de manière plus général à la musique classique. Mais les bénévoles, aussi, sont très actifs pendant ce rendez-vous annuel. 
 

"C'est l'occasion de voir les spectacles gratuitement"

Pour les trouver en dehors des concerts, il y a d'abord le cloître de l'abbatiale Saint-Robert. Et c'est justement ici que je croise Marielle Jehanno. Elle est avec d'autres bénévoles. Dans une ambiance détendue, ils font un petit concert improvisé. Guitare, violon et chant, ils reprennent, à leur manière, Californication des Red Hot Chili Peppers. 
 
Marielle chante aussi et pourtant, ce n'est pas son truc. Elle, c'est la danse. À 16 ans, elle passe en Terminale scientifique et est aussi au conservatoire de danse à Avignon. "Mon père est trompettiste et j'ai fait du piano pendant 5 ans. Mais j'ai arrêté pour me concentrer sur la danse, me raconte la jeune fille. D'une autre manière, moi aussi, je suis dans la musique parce que la danse ne va pas sans la musique. Il y a très peu de personnes ici qui viennent uniquement pour le bénévolat. C'est l'occasion de voir les spectacles gratuitement." 
  

"C'est un peu une colonie de vacances"

C'est la deuxième année que Marielle Jehanno est bénévole au festival de la Chaise-Dieu. "Une fois, une amie à moi est venue au festival avec sa famille. Et l'année suivante elle m'a proposé de venir. C'était l'opportunité de pouvoir assister à des concerts comme ceux qu'il y a ici. Surtout qu'on n'a pas toujours les moyens financiers de le faire en temps normal. J'étais curieuse de voir comment ça se passait."

Elle est donc revenue cette année et a retrouvé ses amis bénévoles. C'est comme une grande famille, ils se revoient tous les ans. "On se raconte nos vies parce qu'on ne se voit pas pendant un an. C'est un peu une colonie de vacances. Tout le monde s'entend bien avec tout le monde. On s'entraide les uns et les autres", continue la jeune danseuse. 
  

Des journées bien remplies et bien réparties

Il faut bien s'entraider parce que, malgré tout, ce ne sont pas que des vacances. Du début à la fin du festival, les journées sont bien remplies et bien organisées. Déjà, pendant trois jours, il y a toute la partie montage de l'abbatiale et de la scène. "On décharge tous les camions qui arrivent avec les sièges et les tapis et on les met dans un entrepôt qu'on appelle - Chez Gilbert -", dit-elle en rigolant. 
 


Il y a ensuite la partie festival et spectacles. D'un côté, il y a une équipe de permanence qui surveille l'entrée de l'abbatiale, fait le ménage. "On n'a pas grand chose à faire dans ces moments-là, alors on discute, on lit, on écoute de la musique". Et de l'autre côté, il y a l'équipe de placements, qui reste tranquille toute la première partie de la journée. "On reste au village vacances généralement, on se repose. Mais par contre, on doit toutes être là pour le début du spectacle et à l'entracte. Moi, j'aime bien placer les gens. C'est amusant de rencontrer les gens et de discuter avec eux", continue Marielle Jehanno. 
 

Un plus pour le CV

Pour la plupart, pendant les concerts, il reste dans l'abbatiale pour écouter. "L'année dernière, j'ai vu une femme qui jouait de la harpe. Ça m'a beaucoup marqué pendant l'année, j'en ai d'ailleurs parlé à mes professeurs. Et le concerto pour piano de Grieg m'a vraiment plu mercredi soir, surtout la première partie". Une expérience pour la jeune fille qui lui sert dans sa formation de danseuse, tout au long de l'année. "Je me suis dit que pour la suite de mes études, ce serait toujours un bonus d'avoir participé à ce festival qui est réputé. C'est aussi un plus pour moi par rapport aux autres filles de la danse. Quand on a des ballets pendant l'année, les professeurs mettent de la musique classique, que je connais déjà parce que je suis venue au festival"
 
Pour cette 53e édition du Festival, ils sont une centaine de bénévoles dont une trentaine d'hôtesses. Tous sont nourris et logés au village vacances de la Chaise-Dieu. "On paye juste le trajet, on a des pourboires parfois, mais on ne vient pas dans l'optique de travailler, on vient surtout pour l'ambiance et pour les gens"

Pour ceux qui seraient intéressés pour devenir bénévoles, il faut juste devenir adhérent à l'association du festival de la Chaise-Dieu. Deux mois avant voire deux semaines avant le festival peuvent suffire. Mais ne tardez pas pour la 54e édition, les bénévoles de cette année comptent bien revenir encore quelque temps. 
L'actualité "Culture" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Auvergne-Rhône-Alpes
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité