Au Puy-en-Velay, devait se tenir lundi 20 janvier le procès de 4 hommes soupçonnés d’être impliqués dans l’incendie de la préfecture, en décembre 2018, lors d’un rassemblement de Gilets jaunes. Le procès est finalement reporté au lundi 9 mars, en raison de la grève des avocats.
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C’est un procès très attendu qui devait se tenir lundi 20 janvier au Puy-en-Velay : celui des 4 hommes soupçonnés d’être impliqués dans l’incendie de la préfecture, en décembre 2018, lors d’un rassemblement de Gilets jaunes. La décision est tombée en fin de journée, le procès est finalement reporté au lundi 9 mars, en raison de la grève des avocats. Après une ultime suspension, le président du tribunal correctionnel a indiqué qu’il acceptait ce renvoi, compte tenu de l’heure tardive mais au vu « de la particulière fragilité des prévenus », dont l’un est sous curatelle, l’autre avait été mal informé de ses droits et le troisième se retrouvait sans avocat.
Un bras de fer toute la journée
Le bras de fer entre le président du tribunal correctionnel et les avocats en grève a duré toute la journée. L’audience a été rythmée par de multiples suspensions. Pour le parquet, l’audience devait se tenir coûte que coûte, tandis que les avocats venus en nombre étaient déterminés à faire valoir leur droit de grève. Me Jacques Soulier, bâtonnier à l'ordre des avocats de Haute-Loire et avocat de la défense, explique : «
C’est un coup de force politique de vouloir absolument retenir ce dossier aujourd’hui. C’est pour juguler notre mouvement de grève, qui pouvait être médiatisé aujourd’hui. Il y a d’autres juridictions où cela s’est beaucoup mieux passé qu’ici. Mais ici je pense qu’il y a le problème de l’image de marque du Puy-en-Velay, de la préfecture, de la visite de monsieur Macron 3 jours après. Voilà le résultat ».
Un avocat commis d'office qui renonce
Les avocats ont tenté le tout pour le tout : un avocat commis d’office pour remplacer un gréviste ayant même été jusqu’à enlever sa robe avant d’annoncer qu’il renonçait à défendre le prévenu. Cédric Augeyre, avocat commis d'office pour la défense, indique : «
C’est un geste que je regrette dans son principe mais je crois qu’il fallait le faire parce que l’on ne peut pas accepter que cette situation perdure. On ne peut pas accepter qu’un procès d’une telle nature, d’une telle importance, d’une telle médiatisation, puisse faire l’objet d’un traitement de la sorte ». Avec ce report le mois prochain, les prévenus disposent d’un mois supplémentaire pour préparer leur défense.