Relaxe pour l'élu de Haute-Loire poursuivi pour "complicité de proxénétisme"

Jeudi 18 mars, le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay a relaxé un conseiller départemental de Haute-Loire. Il était poursuivi pour « complicité de proxénétisme ». Sa compagne a été condamnée à 12 mois de prison avec sursis.

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Un conseiller départemental de Haute-Loire, poursuivi pour "complicité de proxénétisme", a été relaxé jeudi 18 mars par le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay et sa compagne a été condamnée à douze mois de prison avec sursis, ont indiqué leurs avocats. Marc Boléa, 68 ans, a été "relaxé de toutes les infractions pour lesquelles il était poursuivi", ce qui confirme "ce que nous avons toujours dit, à savoir le caractère infondé des charges retenues et le surdimensionnement médiatique donné à cette affaire", a déclaré à l'AFP son avocat Me Antoine Vey. "Nous espérons que ce jugement sera définitif, ce qui permettra à monsieur Boléa de retourner à la vie à laquelle il aspire, voire de poursuivre ses activités au service des citoyens", a-t-il ajouté.

Six mois de prison requis                                

A l'audience le 25 février, le parquet avait requis six mois de prison avec sursis et 3 000 euros d'amende à l'encontre de l'élu, déchu de tous ses mandats après son interpellation début décembre.

Le tribunal lui a toutefois infligé une amende de 250 euros pour recours à la prostitution. Sa compagne, poursuivie pour proxénétisme, a été condamnée à 12 mois de prison avec sursis, suivant les réquisitions du parquet, a indiqué son avocate Me Aurélie Chambon. Elle devra s'acquitter d'une amende de 3 000 euros en tant que personne morale, à la tête d'une société de location immobilière. L'un de ses deux biens, abritant les activités de prostitution, a été confisqué, a précisé son avocate, qui dit réfléchir à un "appel partiel".

      Je lui avais dit de faire attention     

L'homme et sa compagne avaient été interpellés début décembre après une enquête sur l'activité de prostituées dans un gîte et un immeuble, dont la femme était propriétaire. Les surveillances effectuées avaient confirmé la présence habituelle d'une douzaine de prostituées et de transsexuels originaires d'Afrique et d'Amérique du Sud dans neuf chambres louées. "Je n'ai jamais touché quoi que ce soit qui provienne de chez Marie-Line", avait assuré l'élu lors du procès, admettant avoir eu connaissance par la presse, quelques mois avant son interpellation, des activités de prostitution exercées par des femmes hébergées dans les gîtes de sa compagne : "je lui avais dit de faire attention", avait-il déclaré. Sa compagne avait reconnu s'être laissée "déborder" par la situation : la prostitution, "je ne conteste pas que ça existait". "Mon établissement n'est pas le seul où il y a ce genre d'activité" mais "je n'ai jamais participé à quoi que ce soit qui (la) favorise", s'était-elle défendue. "Nous ne sommes pas face à des gens qui ont prostitué à marche forcée des personnes" mais "qui ont toléré la prostitution", avait admis le parquet dans son réquisitoire.

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