A l'école Saint-Joseph de Raucoules (Haute-Loire), une cinquantaine d'élèves est retournée à l'école pendant trois jours de vacances. Sur la base du volontariat, ils suivent un stage de formation à la méthode "Pierre Faure", une pédagogie personnalisée basée sur l'autonomie de l'élève.
Les classes devraient être vides ... eh bien non. A l'école privée Saint-Joseph de Raucoules (Haute-Loire), mercredi 24 octobre, des élèves de maternelle sont en classe malgré les vacances. Tout en chuchotant, la formatrice Maguy Demont se déplace d'élève en élève pour donner ses consignes. Elle le fait devant d'autres enseignantes venues découvrir ou se perfectionner à la pédagogie Pierre Faure. "Cela permet d'individualiser le travail et de faire progresser l'enfant à son rythme. Le silence, c'est important pour ne pas déranger les autres", explique-t-elle.
A l'étage, les élèves de CM2 font de même. ils ont le choix entre deux matières : les mathématiques ou le français. Chacun organise son plan de travail, toujours dans une ambiance feutrée.
Plus de la moitié des 88 élèves de cette établissement ont accepté de revenir passer trois matinées en cours pendant leurs vacances pour le bon déroulement de cette formation. Parmi eux, Lény. Le jeune garçon explique : "il y a les copains et je peux réviser pour la rentrée ». A ses côtés, Lya avoue qu'elle vient à l'école "avec plaisir".
Depuis 5 ans, cette école rurale fait partie du mouvement Pierre Faure, du nom d'un prêtre Jésuite qui a expérimenté cette méthode dans les années 1930. Cette méthode propose un autre rapport entre le professeur et ses élèves. ''L'enseignant va être davantage un accompagnateur, un révélateur, il va permettre à l'enfant de découvrir ses propres capacités et de s'améliorer", résume Anne Lachèze, président du mouvement pédagogique Pierre Faure. Chaque année, le réseau forme 300 stagiaires pendant les vacances scolaires.