Le collectif "Pas de bébés à la consigne"et des organisations syndicales appellent les professionnels de la petite enfance à se mettre en grève mardi 19 novembre pour dénoncer le manque de personnel et la dégradation des conditions d'accueil.
A la veille de journée internationale des droits de l'enfant, les professionnels de la petite enfance sont appelés à se mobiliser.
Le collectif "Pas de bébé à la consigne" dénonce dans un communiqué envoyé à l'AFP, "la dégradation des conditions d'accueil des tout-petits et des conditions de travail des professionnels". Il réclame des revalorisations salariales pour remédier au manque d'attractivité du métier et "la formation en urgence de 15.000 professionnels par an sur cinq ans".
Objectif : parvenir à un taux d'encadrement d'un professionnel pour cinq enfants en 2027 et arrêter de recourir à "du personnel sans aucune qualification ni expérience".
Une manifestation est prévue à Paris, et partira de la place des Droits de l'Enfant, dans le XIVe arrondissement à 10 heures.
Un secteur sous tension
Le secteur est sous tensions depuis plusieurs années, et connaît des dysfonctionnements. A l'heure actuelle, la moitié des crèches en France manquent de professionnels, selon les estimations gouvernementales.
Commandé après la mort d'un bébé de 11 mois dans une crèche lyonnaise, un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) publié en avril 2023 décrivait une qualité d'accueil "très disparate" et appelait à de profondes réformes.
Aujourd'hui, la France compte 460.000 places d'accueil en collectif, dont 50 % relèvent des crèches publiques, 27 % des crèches privées et 23 % des crèches associatives.
A Paris, le personnel des écoles de la Ville est également appelé à faire grève. Les services d'interclasse pourraient être impactés à partir de mardi jusqu'au vendredi 22 novembre, selon l'intersyndicale SUPAP, CFDT et CGT.