Accident de ski d’une fillette à Morzine: le procès en correctionnelle

Ce mardi 2 juin, après l'accident mortel d'une fillette à Morzine, le procès a débuté devant le tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie). La société des remontées mécaniques est jugée pour "homicide involontaire par personne morale".

La Justice ouvre donc le dossier du décès accidentel d’une jeune skieuse de neuf ans, originaire de l’Ain, en 2013, sur le domaine skiable du Pleney, à Morzine.

Sont opposés dans cette affaire, les parents de la victime et la société des remontées mécaniques de Morzine.

Rappel des faits

Le 4 mars 2013, à 13h30, les gendarmes de Montriond sont appelés pour un accident grave par le responsable de la sécurité du domaine.

Marine, en vacances avec sa mère et un proche, a percuté la barrière de sécurité d’un bassin de rétention d’eau qui, à cet endroit, n’est pas équipé d’un coussin de sécurité. La fillette, qui portait un casque, s'est s’élancée sur une piste bleue réservée aux skieurs maîtrisant les virages et sachant s’arrêter, une piste classée "difficultés moyennes". La fillette prend de la vitesse, ne parvient pas à freiner, et se retrouve en travers du chemin de retour, le hors-piste des Nans. Elle fait un saut d’une dizaine de mètres et chute.

Elle est transportée d’urgence à l’hôpital cantonal de Genève par hélicoptère, et décède des suites de ses blessures.

La fillette n’aurait pas eu un niveau suffisant pour affronter la difficulté de cette piste. Par ailleurs, deux pistes vertes sont accessibles sur son parcours.

Les enjeux

Aujourd’hui, il s’agit de déterminer les responsabilités de chacun: notamment celui de la société des remontées mécaniques, à qui il est reproché de ne pas avoir sécurisé tout le bassin de rétention.

Pour l'accusation, la responsabilité est engagée. La défense argue du fait qu'il n'y a jamais eu d'incident à l'endroit où a eu lieu le drame depuis le début de l'exploitation de ce secteur, en 1934. 

Une commission de sécurité composée de spécialistes s'était réunie sur site le 14 janvier 2013, elle n'avait pas émis d'avis particulier concernant la barrière de protection située côté hors-piste.

Au tribunal de Thonon-les-Bains de déterminer si les remontées mécaniques de Morzine ont commis une faute ou une négligence. Le Procureur a requis la relaxe. Si la S.A Téléphérique de Morzine Pleney est reconnue pénalement responsable, elle encourt une amende de 250.000 euros. Le jugement a été mis en délibéré au 7 juillet 2015.

Reportage Marion Feutry et Frédéric Pasquette

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