Accusation de "violences policières" sur une militante d'Aides Haute-Savoie: le préfet du Rhône saisit le procureur de la République

Selon l'association de lutte contre le sida, une des ses militantes, originaire de Haute-Savoie, a été victime lundi de violences policières lors d'une tentative d'expulsion vers le Cameroun. Conséquence, le préfet du Rhône Jean-François Carenco a décidé de saisir le procureur de la République. 

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Le préfet du Rhône Jean-François Carenco a saisi mardi le procureur de la République à Lyon après les accusations de l'association AIDES sur des "violences policières" qu'aurait subies une de ses militantes lors d'une tentative d'expulsion vers le Cameroun.

"Compte tenu de la gravité des allégations de l'association AIDES, je vous saisis au titre de l'article 40 du code de procédure pénale afin de déterminer la réalité des faits ou leur caractère mensonger", écrit le préfet dans une lettre au procureur.

Selon l'association de lutte contre le sida, une de ses militantes, Patricia, qui faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire, aurait reçu lundi des coups de la part des policiers chargés de son transfert, après avoir refusé d'embarquer à bord de l'avion qui devait la reconduire à Douala au Cameroun via Roissy.

"Placée au sein du centre de rétention administrative (CRA) de Lyon après ce refus de transfert, l'intéressée n'a pas attiré l'attention des fonctionnaires de police et ne présente pas de lésions manifestes et apparentes de violences récentes", écrit le préfet au procureur, précisant que la jeune femme a "été vue par un médecin au sein du CRA".

M. Carenco indique encore qu'"à cette heure, aucune plainte n'a été déposée" par la jeune femme, ressortissante camerounaise. Selon lui, "des visiteurs se réclamant de l'association AIDES ont pu la visiter durant la journée de lundi" et "ni ceux-ci ni l'intéressée ne se sont ouverts d'un quelconque problème auprès des personnels du CRA".

Selon AIDES, Patricia est volontaire à l'association et vit en Haute-Savoie depuis plusieurs années. Elle avait été interpellée à Bellegarde-sur-Valserine dans l'Ain le 19 janvier, "alors qu'elle rentrait d'un week-end de formation organisé par AIDES" à Avignon et devait être expulsée en vertu d'un arrêté de la préfecture de l'Ain.

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