Le maire d'Annecy, François Astorg (EELV), fait partie de plusieurs élus locaux à l'origine d'une tribune, publiée ce dimanche 21 mai dans le JDD, contre l'évolution des locations de meublés de tourisme, type Airbnb, dans certaines villes touristiques.
La Ville d'Annecy toujours vent debout contre l'expansion des meublés de tourisme sur les bords du lac. Le maire annécien, François Astorg (EELV), fait partie d'une petite cinquantaine d'édiles à l'origine d'une tribune, publiée ce dimanche 21 mai dans le Journal du Dimanche, qui demande davantage d'encadrements pour les locations touristiques de courte durée.
Dans le viseur : les locations sur les plateformes de type Airbnb, qui rencontrent un succès affolant ces dernières années dans la Venise des Alpes. "Nous constatons que le nombre de meublés déclarés sur la commune d'Annecy est aujourd'hui quatre fois plus élevé qu'il y a cinq ans", avait souligné le maire écologiste François Astorg lors d'un conseil communautaire en février dernier.
À cette occasion, la Ville avait voté une série de mesures, dont la mise en place de quotas. La municipalité voulait ainsi limiter le nombre de résidences secondaires en meublés de tourisme à 2 200 sur l'ensemble de la ville, contre plus de 2 800 actuellement, soit 3 % du parc de logements. Mais la justice avait été saisie en référé afin d'annuler la mise en application de ce règlement. La décision du tribunal administratif est attendue au 1er juin, indique le maire d'Annecy sur les réseaux sociaux.
Des conséquences sur le marché immobilier
Dans cette tribune dévoilée ce dimanche, François Astorg soutient une série de mesures comme :
- la suppression de la niche fiscale dont bénéficient les locations saisonnières de meublés touristiques de courte durée ;
- l’interdiction de la location de passoires thermiques via les plateformes touristiques ;
- réduire à 90 le nombre de nuitées autorisées pour la location de sa résidence principale, au lieu de 120 nuitées actuellement, et étendre cette interdiction aux résidences secondaires ;
- accroître l’autonomie de régulation pour les collectivités ;
- renforcer la lutte contre les pratiques frauduleuses pour favoriser l’accès au logement.
L'ensemble de ces mesures sont à retrouver dans la tribune du JDD. Ces propositions émanent notamment d'une initiative de quatre parlementaires, de différents bords politiques : les députés Julien Bayou (EELV), Inaki Echaniz (PS), Christophe Plassard (Horizons) et le sénateur Max Brisson (LR).
Ces quatre élus avaient présenté une série de mesures contre Airbnb et les plateformes numériques qu'ils accusent de provoquer une pénurie de logements. "Puisque la location saisonnière est beaucoup plus lucrative que la location de longue durée, les logements disponibles sont de plus en plus systématiquement loués aux touristes de passage, aux dépens de la population locale", écrivent la cinquantaine de maires dans la tribune du JDD.
"Cette situation est parfaitement inacceptable et nourrit un terrible cercle vicieux : l’offre immobilière se tarit chaque jour un peu plus, les loyers augmentent, éloignant toujours plus loin la majeure partie de la population de son lieu de travail", poursuivent-ils.