Annecy : une jeune fille devant le tribunal pour avoir grièvement brûlé une camarade de collège

Le procès d'une jeune fille s'ouvre ce lundi au tribunal pénal pour enfant d'Annecy. La mise en cause comparait pour avoir aspergé une camarade de collège de liquide inflammable avant d'y mettre le feu.

Une grave agression avec la question du harcèlement scolaire en toile de fond. Lundi 8 juin, à Annecy, s'ouvre le procès d'une jeune fille qui comparait pour "violence avec usage ou menace d'une arme ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente" après qu'une adolescente a été grièvement brûlée dans un collège de Seynod (Haute-Savoie) en 2017.

La mise en cause, âgée de 15 ans à l'époque des faits, était une adolescente sans histoire, sans "antécédents judiciaires et psychiatriques" ni "difficultés scolaires", soulignait alors le parquet. Mais le 24 mai 2017, lors de l'intercours de 10 heures, elle aurait aspergé une camarade de liquide inflammable avant d'y mettre le feu.

Des membres du personnel sont immédiatement intervenus pour éteindre les flammes, mais la victime, 15 ans à l'époque, a été très grièvement brûlée. Touchée au visage, au dos et aux épaules, elle a été placée sous coma artificiel et souffre toujours d'importantes séquelles.

 

La question du harcèlement scolaire

 

La scène a été particulièrement violente, choquant les élèves et les enseignants présents. Une cellule psychologique avait été mise en place le jour même. Placée en garde à vue, l'agresseuse présumée avait reconnu la "matérialité des faits" et aurait expliqué avoir prémédité son geste, indiquait la procureure de la République d'Annecy, Véronique Denizot.

La jeune fille serait passée à l'acte pour "mettre un terme au litige qui l'opposait à la victime depuis la rentrée de septembre dernier", avait précisé la magistrate. Un drame qui se serait déroulé sur fond de harcèlement scolaire.

L'audience qui s'ouvre ce lundi au tribunal pénal pour enfant d'Annecy se déroulera à huis clos. Les débats devront mettre en lumière les circonstances de ces faits "très graves" et d'une grande rareté. Le dernier cas similaire d'une agression entre élèves à l'aide d'un produit toxique remontait au 28 juin 2005. Une adolescente de 13 ans avait été gravement brûlée par un liquide vidé sur sa tête par trois garçons de sa classe, au collège Emile-Littré de Douchy-les-Mines dans le nord de la France.

 

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