Près de 500 soldats de l'armée française, implantés dans les Alpes, doivent rejoindre la Roumanie et l'Estonie, pays d'Europe de l'Est, pour renforcer la présence militaire aux frontières de l'Ukraine et de la Russie.
La présence de l'armée française s'intensifie en Europe de l'Est, alors que la guerre en Ukraine fait rage, ce mardi 1er mars. Plus de 500 soldats, dont une importante partie provient des Alpes, sont partis de la base aérienne d'Istres (Bouches-du-Rhône) à destination de la Roumanie.
L'objectif : renforcer le dispositif de l'Otan dans la région, a expliqué l'armée. Parmi les convoi envoyé ce mardi, figurent :
- 250 soldats du 27e bataillon de chasseurs alpins (BCA) d'Annecy ;
- une centaine de soldats de l'escadron de cavalerie du 4e régiment de chasseurs (RCH) de Gap ;
- une compagnie du 126e régiment d'infanterie de Brive et une compagnie de lanciers belges.
Ils seront rejoints par près de 25 soldats du 93e régiment d'artillerie de montagne de Varces-Allières-et-Risset (Isère) et quelques légionnaires du 2e régiment de génie combat (REG) de Saint-Christol (Vaucluse). Partis ce mardi pour la base militaire d'Istres, ils devraient s'envoler dès ce mercredi pour la Roumanie.
Le 8 mars prochain, une centaine de soldats du 7e bataillon de chasseurs alpins de Varces-Allières-et-Risset seront, eux, envoyés en Estonie, autre pays membre de l'Otan et voisin de la Russie.
"Une mission de réassurance"
"Nous étions d'alerte depuis le 1er février, au niveau de la France, mais également au niveau de l'Otan, explique ce mardi le colonel Cyril Iordanow, chef de corps du 93e RAM. Nous sommes engagés dans une mission de réassurance dans le cadre des mécanismes de solidarité de l'Otan."
Une partie de son régiment va être envoyée en Roumanie, membre de l’Otan, qui partage une frontière de 650 kilomètres de long avec l’Ukraine. D'où ce déploiement pour protéger les abords des frontières de l’Ukraine et consolider le flanc est de l’Alliance atlantique.
Dans un rare message aux armées lundi soir, Emmanuel Macron avait dit "compter" sur leur "grande vigilance" et leur "retenue nécessaire lors des possibles interférences" dans le conflit russo-ukrainien.