Alors qu'il effectuait sa promenade quotidienne, un habitant de Veyrier-du-Lac (près d'Annecy), pourtant en possession de son attestation, a écopé d'une amende de 135 euros. Il compte bien contester cette sanction.
"Je vais écoper de 135 euros d'amende après m'être fait arrêter alors que je suis le premier à respecter les consignes et à le faire savoir à mon entourage", se désole un habitant de Veyrier-du-Lac (commune située à quelques kilomètres d'Annecy) qui a souhaité garder l'anonymat. Samedi 21 mars, le Veyrolain a été verbalisé lors d'une promenade alors que, selon ses dires, il était en possession de son attestation et non loin de son domicile.
En effet, les citoyens français doivent désormais justifier à l'aide d'un document (téléchargeable en ligne ou fait main) la raison de leur présence en dehors de chez eux. Cette nouvelle règle a été mise en application partout en France le mardi 17 mars pour limiter la propagation du coronavirus.
Une amende de 135 euros
Tous les jours, le Veyrolain se rend à 500 mètres de chez lui pour promener son chien (les citoyens étaient jusqu'à lundi 23 mars autorisés à effectuer des sorties brèves à proximité de chez-eux, sans plus de précision concernant la distance). Ce samedi, le retraité s'éloigne un peu plus que d'ordinaire. "Très exceptionnellement, ayant deux courriers à poster (l'un urgent pour un membre de la famille du Kosovo que j' aide, à destination de la CAF qui avait fait une erreur, l' autre, une partition de piano envoyée par mon fils provisoirement chez nous, pour une amie handicapée et seule chez elle), je fais un petit crochet d'un kilomètre pour aller les déposer à la poste de Veyrier", explique-t-il.Au retour, il est arrêté par un gendarme qui le verbalise. "Il ne connaît pas du tout Veyrier, ne connaît rien du petit trajet que je fais, et peut tout supposer malgré ma bonne foi", affirme ce citoyen, qui ne comprend toujours pas vraiment le motif de cette amende. "Ceci n'est pas d'une grande gravité, estime-t-il. Mais je vais contester car c'est vraiment injuste." Contactée, la gendarmerie nationale d'Annecy n'a pas souhaité communiquer. Néanmoins, elle rappelle que le retraité est en droit faire appel à l'officier du ministère public.