Le parquet d'Annecy a fait savoir, ce jeudi 18 mai, qu'une enquête préliminaire a été ouverte après l'organisation d'une manifestation nationaliste, non déclarée auprès de la préfecture, dans le centre-ville d'Annecy, ce mardi.
Le parquet d'Annecy a annoncé, ce jeudi 18 mai, avoir ouvert une enquête préliminaire pour "organisation d'une manifestation non déclarée", après la tenue d'un défilé nationaliste, ce mardi soir, dans les rues d'Annecy.
D'après une première information de nos confrères de France Bleu Pays de Savoie, confirmée par la préfecture, cette enquête a été ouverte à la suite d'un signalement du préfet de la Haute-Savoie au titre de l'article 40 du Code de procédure pénale.
Celui-ci prévoit que toute autorité qui acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenue d'en donner avis sans délai au procureur de la République.
Un défilé dans le centre-ville
Ce défilé de l'ultradroite, qui a eu lieu rue Carnot, place des Romains et devant l'Eglise Notre-Dame à Annecy, n'a pas été déclarée. Dans un communiqué, le préfet de la Haute-Savoie a condamné "l'organisation d’un tel rassemblement et rappelle que la liberté de manifester est encadrée par la loi afin de préserver l’ordre public".
"Les organisateurs d’une manifestation de voie publique ont donc l’obligation légale de déclarer cette dernière et s'exposent en cas de manquement à une peine de 6 mois d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende", a-t-il rappelé.
"Des images effrayantes"
La diffusion des images de cette marche sur les réseaux sociaux a indigné de nombreuses personnalités politiques. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a notamment expliqué qu'"à la suite de cette manifestation sauvage rassemblant des participants d’extrême-droite, plusieurs identités ont pu être relevées par les forces de l’ordre et transmises à l‘autorité judiciaire par le préfet".
Interrogé par France 3 Alpes, le maire d'Annecy, François Astorg (EELV), a fait part de son indignation après cette manifestation : "Ce sont des images effrayantes qui rappellent un autre temps. On pourrait se croire en 1934 avec le bruit des bottes. On y voit des personnes, dont certaines sont encagoulées, avec des drapeaux français et savoisiens."
"C'est une manifestation qui n'a pas été déclarée et je la condamne très fermement. On ne peut pas accepter ce type de discours et de comportement dans une ville comme Annecy ou ailleurs", a-t-il réagi.