REPLAY. Coronavirus Covid-19 : ce qu'il faut retenir de la conférence de l'ARS sur le cas avéré à l'hôpital d'Annecy

Cinq nouveaux cas de coronavirus ont été confirmés en France les 25 et 26 février. Parmi eux, un homme est hospitalisé à l'hôpital d'Annecy. L'Agence régionale de la santé faisait le point ce mercredi sur les mesures prises dans la région et la marche à suivre en cas de doute. 

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Ces deux derniers jours, cinq nouveaux cas de coronavirus ont été déclarés en France. Parmi eux, se trouve un sexagénaire originaire de Haute-Savoie. Il est actuellement hospitalisé à l'hôpital d'Annecy-Genevois mais "il va bien" selon Serge Morais, diecteur adjoint de l'Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes
 
C'est la deuxième fois depuis le début de l'épidémie mondiale que la région Auvergne-Rhône-Alpes est touchée par le Covid-19. En janvier dernier, cinq cas originaires de Grande-Bretagne avaient été détectés à Contamines-Montjoie en Haute-Savoie. La région s'organise pour éviter la propagation et avant tout informer la population de la conduite à tenir. 
 

 

Quel est le profil de la personne contaminée ?

L'homme de 60 ans, originaire de Haute-Savoie, effectuait régulièrement des déplacements professionnels entre la France et la Lombardie, l'une des régions d'Italie dite "à risque". Il est le 14e cas avéré en France, sur 17 confirmés dans le pays depuis le mois de janvier. C'est après avoir détecté des signes cliniques que l'homme a lui-même prévenu le Samu. Les résultats positifs de sa contamination ont été connus mardi 25 février au soir.

Le sexagénaire est actuellement hospitalisé à Annecy mais son état "n'inspire pas d'inquiétude", d'après Serge Morais. Il a même pu aider le personnel médical à identifier les personnes dites "contacts" - c'est à dire celles qu'il aurait pu contaminer - en fournissant un fichier Excel avec les noms de ces personnes. Liste qui est actuellement "en cours d'analyse et de traitement", précise Serge Morais. 
  

Que se passe-t-il pour les personnes dites "contact" ? 

Toutes les personnes "contact" seront appelées par les équipes médicales. Il existe trois niveaux de risque :  

  • Le premier cercle est constitué des proches du sexagénaire (famille et relations professionnelles). Si ces personnes présentent les symptômes du virus, elles subiront un prélèvement oro-pharyngé et seront isolées à leur domicile jusqu'au résultat des tests. Le résultat des prélèvements est connu environ 5 heures après leur arrivée à l'hôpital. Si le teste est négatif, les proches du Haut-Savoyard pourront reprendre une vie normale en dehors de leur domicile. 
  • Concernant le 2e cercle, les personnes seront appelées quotidiennement et devront prendre leur température pendant 14 jours.
  • Quant aux personnes constituant le 3e cercle, elles devront pratiquer "l'auto-surveillance". 
     
 

Où peut-on prendre en charge les personnes atteintes du virus ? 

Depuis lundi, les régions de Lombardie et la Vénétie sont considérées comme à risque. La région Auvergne-Rhône-Alpes a donc augmenté le nombre d'hôpitaux habilités à recevoir des personnes atteintes du Covid-19. 15 établissements, soit 9 de plus qu'auparavant, peuvent désormais les prendre en charge : 
 
Les prélèvements, qui avant ne pouvaient être envoyés qu'à Lyon, peuvent maintenant être analysés à Saint-Etienne, Grenoble et Chambéry. L'objectif est "de détecter précocement pour agir rapidement", explique Serge Morais.
 

La région Auvergne-Rhône-Alpes est-elle une zone à risque ? 

Non. "On n'est pas du tout dans une zone de circulation du virus", affirme l'ARS. Néanmoins, le nombre de tests réalisés a augmenté depuis lundi 24 février en raison de l'inclusion de la Lombardie et de la Vénétie dans les zones à risque. Avant cela, 5 à 8 teste étaient quotidiennement réalisés. Actuellement, c'est entre 40 et 50. À ce jour, en France "on reste sur des cas isolés ou des clusters", précise l'ARS. "On n'est ni au stade d'une transmission communautaire ni d'épidémie, affirme Serge Morais. 
 

Quelle est la procédure à suivre en cas de doute ? 

Appeler le 15. Il faut à tout prix éviter de se rendre aux urgences ou chez le médecin. Dans la région, les effectifs du 15 ont d'ailleurs été renforcés depuis l'arrivée du coronavirus.

Il faut savoir que les symptômes peuvent fortement ressembler à ceux de la grippe. Les équipes médicales au bout du fil (un médecin et un infectiologue) s'assurent que la personne se soit rendue dans une zone à risque ou qu'elle soit entrée en contact avec une personne atteinte du virus. Si ces deux critères sont évincés, le cas est d'emblée écartée. À l'inverse, si l'équipe médicale juge qu'il s'agit d'un "cas possible", des prélèvements sont effectués.

Un numéro vert, le 0800 130 000, a été mis en place pour répondre aux questions des citoyens et éviter de surcharger le 15. Le directeur adjoint de l'ARS rappelle le rôle central de la médecine de ville (infirmières, pharmacies et médecin) en termes de communication. Pour plus d'informations, il est possible de se rendre sur le site du gouvernement.
 

 

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