"En avant Mars", exposition organisée à la Turbine de Cran-Gevrier à Annecy, raconte l'histoire de la conquête de la petite planète rouge. Lors de la première nuit européenne des chercheurs, ce vendredi 29 septembre, de nombreux curieux se sont joints à l'aventure astronomique, aux côtés des scientifiques de la région. L'exposition est, elle, ouverte au public jusqu'en mars.
Elle est l’objet de toutes les convoitises des astrophysiciens. Mars, la planète rouge. Elle fascine aussi bien les férus d’astronomie que les amateurs qui viennent en apprendre plus à son sujet. Les visiteurs de l'exposition "En avant Mars", organisée à la Turbine de Cran-Gevrier à Annecy, peuvent prendre part à l'aventure cosmique depuis la mi-septembre.
"En 1609, comment a-t-on pu voir Mars avec des lunettes astronomiques ? Quelles sont les vraies photos que l’on voyait de Mars ?", questionne Delphine Dalençon, la chargée de communication de "La Turbine", en montrant l'objet du XVIIe siècle.
Les dates clés défilent et les activités interactives se succèdent tout au long de l’immersion dans l’espace. Après un questionnaire, les visiteurs sont invités à poser un module sur le sol de la planète rouge. "Les petites tables interactives sont vraiment intéressantes puisqu’on en apprend beaucoup sur l’histoire, sur l’observation de Mars", exprime un visiteur. Pour une autre, l'exposition est "simple" et permet de s'adresser aussi bien aux adultes qu'aux enfants.
Intuitive, l’exposition met en lumière tous les aspects de la conquête de Mars jusqu’aux dernières découvertes des scientifiques et des questions actuelles.
Une exposition pour répondre aux questions simples et complexes
Fabien Malbet, chercheur au CNRS de l'université Grenoble-Alpes, énumère l'une des principales interrogations : "Est-ce qu’on est seul dans l’univers ? On a un fameux paradoxe qui s’appelle le paradoxe de Fermi qui dit : ‘vu le nombre de planètes que l'on découvre, comment se fait-il que l'on n'a pas été contacté par une autre civilisation extraterrestre ?’"
Richard Taillet, astrophysicien à l'université Savoie Mont-Blanc, précise que la question de la vie sur Mars "s’est posée plus que sur d’autres [planètes, ndlr]". "Et donc, effectivement, l’étude de mars, de ses sous-sols, pourra peut-être donner des clés beaucoup plus vastes."
L'exposition qui court jusqu'en mars 2024, répond à des informations parfois méconnues du grand public : comment observer la planète Mars depuis son jardin, connaître son poids, son âge ? Et bien évidemment, elle aborde le sujet le plus important de ces dernières années : marchera-t-on un jour sur son sol ?