Il n'aura fallu que quelques jours aux enquêteurs pour remonter la piste des organisteurs de ce point de vente d'héroïne et de cocaïne. Tout a commencé par l'interpellation, par la police municipale d'Annecy, d'un jeune Albanais dans la forêt de Seynod, en possession de pochons d'héroïne
L'interpellation a eu lieu lors d'un contrôle, le jeudi 28 janvier en début d'après-midi , dans la zone forestière de Seynod "connue pour être fréquentée occasionnellement par des vendeurs de produits stupéfiants".Les policiers municipaux arrêtent un jeune de 22 ans, d'origine albanaise. Il a sur lui plus de 500€ en liquide, et sur les lieux, la fouille permet de découvrir "33 gr de cocaïne et 22 grammes d'héroïne, conditionnés en pochons prêts à la revente".
Le jeune trafiquant est remis aux gendarmes de la Brigade d'Annecy-Seynod qui poursuivent les investigations : des consommateurs identifient le revendeur, et les surveillances permettent de remonter à une adresse, celle d'un appartement à Rumilly. Sur place, 532 grammes d'héroïne pure, 305 grammes de produit de coupe et encore 1995 euros en numéraire ainsi que le matériel de conditionnement, des téléphones et cartes SIM, sont saisis.
Un second ressortissant albanais âgé de 20 ans est arrêté. "Il s'avérera être l'organisateur du point de vente annécien" indique dans un communiqué le Lieutenant-Colonel Maxime Chevallard, de la Compagnie d'Annecy.
Les logeurs, un couple de rumilliens "défavorablement connus des services de gendarmerie" sont placés en garde à vue également ainsi qu'une cinquième personne, une femme de 34 ans, susceptible d'avoir servi de lien pour loger les trafiquants.
Condamnés à des peines de six mois à deux ans de prison
Hier, lundi matin 1er février, il est mis fin aux différentes gardes à vue. La jeune-femme soupçonnée de mettre en lien trafiquants et logeurs est remise en liberté avec une convocation en justice à une date ultérieure.
Les quatre autres protagonistes sont passés en jugement l'après-midi même.
Le revendeur, interpellé dans les bois, écope de 6 mois d'emprisonnement tandis que son complice, interpellé au domicile, est incarcéré pour 2 ans. Tous deux font l'objet d'une interdiction définitive du territoire français. Le couple de logeur est incarcéré pour une peine de 12 mois dont 6 avec sursis.
.