Le jeune adolescent de 17 ans a été arrêté, mis en examen puis présenté ce jeudi 19 novembre à un juge des enfants pour avoir menacé de mort son ancienne professeure sur Snapchat. Un contentieux avait éclaté entre eux l'année dernière.
Un lycéen d'Annecy de 17 ans a été mis en examen et présenté ce jeudi 19 novembre à un juge des enfants pour avoir menacé de mort une enseignante, à laquelle il a promis sur un réseau social de "faire une Samuel Paty", a appris l'AFP auprès de la police. L'adolescent a été placé sous contrôle judiciaire à l'issue de sa présentation au juge.
Samuel Paty, enseignant à Conflans-Saint-Honorine en banlieue parisienne, avait été décapité le 16 octobre par un réfugié russe tchétchène de 18 ans, pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors de cours sur la liberté d'expression.
"Lundi matin, la professeure est venue, paniquée pour elle et sa famille, déposer plainte avec une capture d'écran de Snapchat et avec un mail anonyme de la part d'un élève" la prévenant de ce qui circulait, a expliqué à l'AFP la capitaine Sandra Bernard de la DDSP de la Savoie, confirmant une information de France Bleu Pays de Savoie.
Un contentieux entre l'élève et la professeure
Tout est parti d'un devoir que cette enseignante en lycée professionnel avait demandé de rendre sur une adresse mail.Dans un groupe de discussion d'élèves de la classe et d'anciens élèves, le lycéen a demandé aux autres membres d'envoyer des menaces de mort à la professeure. Avant d'écrire : "moi, je vais lui faire une Samuel Paty", selon la même source. Lui-même avait eu, l'an passé, un contentieux avec elle, et ne faisait plus partie de sa classe.
Après identification, le lycéen a été interpellé à son domicile mardi matin, placé en garde à vue et présenté jeudi devant le juge des enfants pour "menaces de mort contre une personne chargée du service public et provocation d'un mineur à la commission d'un crime ou d'un délit".
En garde à vue, le jeune homme, "connu pour ses problèmes de comportement dans plusieurs établissements", a "reconnu les faits mais a dit qu'il n'avait pas l'intention de la tuer". Il aurait "lancé ça comme une plaisanterie", a ajouté la capitaine Sandra Bernard. L'enseignante est en arrêt de travail.