Le président de la Fédération française de cyclisme s'est dit, lundi, "très optimiste" pour la candidature de la Haute-Savoie à l'organisation des Mondiaux 2027. Il juge les arguments des opposants "surréalistes et extrémistes".
Il ne reste que deux candidats en lice pour l'attribution des Mondiaux de cyclisme 2027. L'Union cycliste internationale (UCI) rendra sa décision jeudi, en marge des Championnats du monde à Wollongong, pour désigner le futur organisateur. Et le président de la Fédération française de cyclisme (FFC), Michel Callot, s'est montré confiant quant à la candidature française portée par la Haute-Savoie.
"La candidature de la Haute-Savoie tient la corde par sa qualité et le dynamisme qui l'entoure. Je crois que c'est bien parti, je suis très optimiste", a-t-il déclaré à l'AFP lundi 19 septembre. "Avoir organisé trois Championnats du monde cette année en France, le BMX, le VTT et la piste, nous offre une vraie plus-value et montre notre savoir-faire", a ajouté Michel Callot.
La France et les Pays-Bas sont les deux pays en lice pour l'organisation de ces "Super Championnats du monde", regroupant tous les quatre ans, l'année précédant les Jeux olympiques, l'ensemble des disciplines du cyclisme, de la route au BMX en passant par la piste et le VTT. Ils seront départagés par un vote du Comité directeur de l'UCI qui se réunit mardi et mercredi, avant l'annonce de la décision prévue jeudi vers 8h30, heure française.
Des minorités viennent pousser des arguments qui sont complètement surréalistes et extrémistes, c'est regrettable
Michel Callot, président de la Fédération française de cyclismeà l'AFP
Mais la candidature française ne fait pas l'unanimité en Haute-Savoie, même au sein de la majorité départementale. Deux recours ont été déposés par un collectif d'associations et des élus écologistes qui fustigent "un projet du XXe siècle, déconnecté de la vue réelle et des besoins des Haut-Savoyards et des Haut-Savoyardes".
"Une mauvaise image de la France"
Ils dénoncent notamment le projet de construction d'un vélodrome à Reignier-Esery, une dépense évaluée à 50 millions d'euros jugée injustifiée alors qu'il en existe déjà un à Grenoble. "Des minorités viennent pousser des arguments qui sont complètement surréalistes et extrémistes, c'est regrettable", a déploré le président de la FFC lundi.
Non homologuée par l'UCI, "la piste à Grenoble fait une distance complètement atypique et va être définitivement détruite l'année prochaine. On ne peut rien y faire, c'est évident."
Le premier recours a été rejeté par le tribunal administratif de Grenoble, "un signal important", selon M. Callot qui se dit toutefois "préoccupé" par de nouvelles procédures éventuelles en cas d'attribution. "Cela rendrait encore plus complexe un dossier déjà très lourd, craint-il. C'est un gaspillage d'énergie et cela donne une mauvaise image de la France."
La dernière fois que la France a organisé des Championnats du monde de cyclisme remonte à 22 ans avec les Mondiaux à Plouay en 2000. Ils avaient déjà été organisés en Haute-Savoie, en 1980, pour une victoire à Sallanches de Bernard Hinault qui sera présent jeudi à Wollongong.
Les prochains Championnats du monde se tiendront en 2023 à Glasgow, en Ecosse, là aussi dans un format élargi. Les Mondiaux sur route auront lieu en Suisse en 2024 et au Rwanda en 2025.