L'élection de François Astorg à la tête de la ville est validée par la justice. L'ancien édile, Jean-Luc Rigaut, a quinze jours pour faire appel de la décision.
Un faible écart de voix, une abstention "inédite" et des procurations en sa faveur qui n'avaient pas été enregistrées à temps : les arguments avancés par Jean-Luc Rigaut pour demander l'annulation du deuxième tour des élections municipales à Annecy n'auront finalement pas fait mouche devant la justice. Le tribunal administratif de Grenoble a rejeté ce jeudi le recours de l'ancien maire de la ville.
"Une bonne nouvelle" pour François Astorg, son rival, élu en juin dernier, qui voit dans cette décision "une troisième victoire, après la validation des comptes de campagne". Pour lui, la validation administrative de son élection permettra "non pas d'avancer, mais d'accélérer les projets".
"On attend cependant le positionnement de Jean-Luc Rigaut", ajoute, prudent, François Astorg. Car l'ancien maire a, en effet, un mois pour faire appel.
27 voix d'écart au second tour
En juin, le scrutin s'était joué à 27 voix près. Jean-Luc Rigaut, ex-maire (UDI) d'Annecy était sorti en tête du premier tour, déjà d'une courte tête. Mais il avait été battu lors du second round par François Astorg, suite à la fusion de sa liste écologiste et citoyenne avec celle de Frédérique Lardet (ex-LREM), qui n'avait pas obtenu l'investiture du parti présidentiel.
Dans son recours en annulation, présenté le 28 janvier dernier, Jean-Luc Rigaut avait pointé le très faible écart entre les deux listes dans les résultats du second tour. "La valeur démocratique et la légitimité du scrutin tiennent notamment à ce que les écarts de voix soient suffisants pour qu'ensuite la majorité, quelle qu'elle soit, puisse travailler en représentant les électeurs", avait-il estimé.
Pourtant, lors de l'audience, le rapporteur public avait demandé le rejet de sa requête, estimant qu'aucun des griefs avancés par le maire sortant n'était "de nature à altérer la sincérité du scrutin".
"Une analyse mathématique et non pas démocratique", avait réagi Me Jean-Claude Fabbian. L'avocat de Jean-Luc Rigaut, avait estimé qu'"un cumul de diverses irrégularités au niveau du scrutin lui-même qui, cumulées aux irrégularités de la campagne, [faisaient qu'on obtenait] un très faible écart de voix (...) 27 voix sur 80 000 personnes inscrites, on est normalement sur ce qui devrait entraîner la nullité", avait-il ajouté.