Ce week-end, des anciens bateaux en bois, à voile et à moteurs paraderont en balade et en régate à l'occasion des Voiles du lac à Annecy. L’événement est organisé par l’association des Vieux Safrans, vieille de près de 35 ans. Nous avons assisté aux derniers préparatifs.
Derniers préparatifs avant la mise à l’eau. Dans le grand hangar des anciennes forges de Cran-Gevrier, qu’ils occupent de manière provisoire, les bénévoles de l’association des vieux safrans, réparent et nettoient des vieux bateaux en bois juste avant la parade du week-end : "Les voiles du Lac". Ici, chacun donne un coup de main à la restauration du bateau du copain, pourvu qu’il soit en bois : "Les gens qui viennent ici ont envie de transmettre un savoir, récupérer un vieux bateau, ils aiment à le faire collectivement, en s’appuyant sur les compétences des camarades qui sont là pour aider à faire la chose," explique Marc Mesle, le président de l'association.
Antoine fait partie de ceux qui ont consacré un bout de temps à la restauration de leur navire. Une centaine d’heures pour son troubadour de 7 mètres de long, le modèle Star utilisé depuis des décennies dans les compétitions olympique. "C’est comme les gens qui jouent du violon, ils préfèrent un vieux violon stradivarius plutôt qu’un violon en plastique, le bois à une chaleur particulière qu’on ne retrouve pas sur le plastique."
Ce week-end, une trentaine de bateaux de tradition en bois, comme celui d’Antoine, navigueront en régate ou en parade sur le lac d’Annecy. Certains navires ont plus d'un siècle, comme le Monotype de Chatou qui date de 1913.
À la recherche d’un bâtiment pour l’association
En marge de l’événement, l’association "les vieux Safrans", qui existe depuis 35 ans, lance un appel à l’aide et cherchent des locaux pour pouvoir rénover et entretenir ses bateaux : "Nous recherchons un bâtiment d’au minimum 400 m2, avec une hauteur sous plafond d’au moins 4 mètres et un accès très large pour pouvoir faire entrer et stocker les bateaux. Sans atelier pour exercer leur activité, les bénévoles seront contraints d'arrêter leur activité et mettent en garde contre une disparition de tout un patrimoine et savoir-faire," regrettent les membres de l’association.