Neuf hommes, entre 30 et 60 ans, ont été présentés à un juge marseillais, ce lunddi 31 août. Membres présumés du banditisme, ils sont soupçonnés d'avoir voulu attaquer un transporteur de fonds d'Annecy. Mais tout a commencé dans le Gard avec la découverte d'un arsenal.
Le quotidien Midi Libre avait révélé, dès jeudi, le déploiement d'un très important dispositif de policiers dans le jardin d'une villa du Gard, à Saint-Julien-de-Peyrolas, près de Pont-Saint-Esprit.
Si rien n'avait filtré sur la nature de ce que les enquêteurs recherchaient dans cette maison inhabitée, tous les indices laissaient penser qu'il s'agissait d'une importante opération. Équipés d'une tractopelle, les policiers ont fait retourner la terre du jardin par un entrepreneur de terrassement. Ils ont fouillé la maison et le garage, et sont visiblement tombés sur un véritable arsenal de guerre.
Des kalachnikovs, des armes de poing et des milliers de munitions
La perquisition a permis de saisir une quinzaine d'armes, dont des kalachnikovs et des armes de poing, ainsi que des milliers de munitions. Le quotidien explique que "ce sont des écoutes téléphoniques dans les milieux mafieux marseillais qui se sont révélées payantes".Convaincue que le gang préparait une attaque armée, la PJ est donc passée à l'action. Neuf hommes ont ensuite été interpellés dans le Sud de la France. Déférés devant un juge, ils ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue de la commission d'un vol avec armes en bande organisée" et "dépôt d'armes et de minutions en bande organisée".
Brice Robin, le procureur de la République de Marseille, a confirmé que la cible présumée du gang était "un fourgon blindé ou un centre fort".
Quant aux profils des personnes interpellées, il ne s'agit pas d'enfants de coeur! "Nous avons des personnes condamnées soit pour des assassinats ou pour des meurtres, à des peines élevées comme 18 années de réclusion criminelle", détaille le procureur Robin. "Ils ont aussi tous été condamnés pour association de malfaiteurs, certains à plusieurs reprises, pour des peines de 5, 6, 8 ans... et ils sont connus, pour certains d'entre eux, pour trafic de stupéfiants ou trafic d'armes."
Le gang de Robert Bérengier?
L'enquête avait démarré après la mort de Roger Bérengier, le 6 août dernier, abattu à bout portant de huit balles, dont cinq dans la tête, dans le 12e arrondissement de Marseille.Proche d'Antonio Ferrara, il avait été condamné en 2006 à neuf ans de prison pour vol d’un camion blindé de la Brink’s, et s'était évadé à plusieurs reprises. Il sortait de prison quand il a été tué.