VIDEO. A Annecy, un festival pour mettre en avant la place des femmes dans les sports de montagne

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Le festival Femmes en montagne met en lumière des parcours de sportives engagées sur les cimes, sur les faces ou sur les routes. Une vingtaine de courts et longs-métrages sont projetés jusqu'à dimanche soir à Annecy.

Au-delà des clichés et des préjugés, c'est leur histoire qu'elles racontent. Parfois de manière très intime. A commencer par Charlotte Martin. Passionnée de course à pied, de trail, de vélo, la sportive va se battre d'abord face au chronomètre, puis face à l'anorexie.

"J'arrivais à gagner des courses, à améliorer mes temps. Tout le monde était fier de moi, du coup ça me donnait envie de maigrir encore plus. Mais à partir d'un certain point, le corps est tellement maigre qu'il ne peut plus rien faire", raconte la jeune femme.

Charlotte commence à tomber dans les pommes pendant certaines courses. Elle s'affaiblit et finit par être hospitalisée. "Ils m'ont dit que ça n'allait pas du tout. Mon cœur ne battait quasiment plus, je n'avais plus de tension. Si je continuais comme ça, j'allais mourir", livre la sportive dont le parcours est retracé dans le film Dernière ligne droite de Pauline Simon. Un récit de son combat contre l'anorexie jusqu'à sa réconciliation avec le sport.

Inspirantes et engagées

Le film était présenté samedi 12 novembre dans le cadre de la troisième édition du festival Femmes en montagne qui se déroule à Annecy jusqu'à dimanche. Une vingtaine de courts et longs-métrages, sélectionnés pour leur originalité et leur combat, sont proposés dans les salles et en ligne, ainsi que des ateliers, des échanges et des rencontres. Des histoires de femmes inspirées et inspirantes, engagées, qu'elles soient sur les cimes, sur les faces ou sur les routes. Des petits pas vers plus d'égalité hommes-femmes dans la pratique du sport outdoor.

"A niveau égal dans un groupe, spontanément, l'homme a tendance à passer devant et la femme à passer derrière, même si l'homme n'a pas forcément envie de passer devant. Certains hommes nous disent merci de parler des femmes leaders de cordée. Eux, ça leur donne la possibilité d'être seconds s'ils en ont envie, et ça permet à chacun d'être à sa place selon son caractère ou ses compétences, pas parce qu'on est un homme ou une femme", expose Tanya Naville, présidente du festival Femmes en montagne et de l'association On n'est pas que des collants.

Le festival met en avant ces premières de cordée sur tous les terrains, aussi hostiles soient-ils, de l'Iran au Népal. Autant d'inspirations pour les jeunes générations. Autant de questionnements aussi autour du rôle des marques dans la promotion de la pratique féminine de la montagne.

"Il faut faire attention que cela ne soit pas que du marketing, prévient Jérôme Tanon, réalisateur et photographe de snowboard et freeride, présent au festival annécien. Typiquement, une marque qui sponsorise une rideuse ne doit pas s'en servir que pour faire des catalogues et des jolis portraits mais aussi pour ses performances sportives. Ca a souvent été le cas dans le snowboard : les femmes pour les catalogues de fringues et les hommes pour les pubs d'action avec les grosses barres rocheuses."

Le festival Femmes en montagne se poursuit ce dimanche soir à Annecy avec plusieurs projections suivies d'échanges entre les réalisateurs et le public. Trois prix seront décernés aux meilleurs films, dont l'un sera élu par le public.

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Jusqu'à dimanche soir, une vingtaine de films sont projetés dans le cadre du festival Femmes en montagne à Annecy pour promouvoir les parcours de femmes engagées. ©France 3 Alpes
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