VIDÉO. Trail : "Analyser et repartir de plus belle", après un été difficile, l'ultra-traileur Aurélien Dunand-Pallaz prêt à en découdre

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Aurélien Dunand-Pallaz lors de la MaxiRace, course d'ultra-trail autour du lac d'Annecy, en 2023.
Après deux abandons sur des grandes courses d'ultra-trail cet été, le Haut-Savoyard Aurélien Dunand-Pallaz a pris du recul sur la compétition ces dernières semaines. ©FTV

Après deux abandons sur des grandes courses d'ultra-trail cet été, le Haut-Savoyard Aurélien Dunand-Pallaz a pris du recul sur la compétition ces dernières semaines. En ligne de mire, la saison 2025 qu'il souhaite de nouveau consacrer aux longues distances.

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Il a connu l'allégresse de la victoire, avant de faire face à l'échec et au sentiment d'abandon. En 2023, l'ultra-traileur Aurélien Dunand-Pallaz avait remporté deux des plus belles courses au monde : la difficile et exigeante Hardrock 100 aux Etats-Unis, puis la Diagonale des Fous sur l'île de la Réunion. En 2024, il était donc attendu sur les lignes de départ. Mais rien ne s'est passé comme prévu.

Après une troisième place sur la MaxiRace, chez lui au bord du lac d'Annecy, le Haut-Savoyard s'est positionné parmi les favoris de l'UTMB, épreuve la plus relevée de l'ultra-trail autour du mont Blanc. Épuisé, sans force, il a été contraint à l'abandon à la mi-course. Rebelote deux mois plus tard, en octobre dernier, sur la "Diag".

"En 2023, j'ai connu le plus haut. C'était une saison presque parfaite. Cette année a été un peu plus compliquée, nous raconte-t-il sur les rives de Saint-Jorioz. Forcément, on rêve de rester au plus haut niveau à chaque fois avec les meilleures performances possibles. Mais c'est la vie du sportif de haut niveau. J'ai connu des années difficiles où j'avais des blessures et cette année, il n'y en a pas eu. C'est déjà un bon point. Puis, j'ai essayé de comprendre pourquoi je me suis loupé sur des événements et pourquoi j'avais de la fatigue. Il faut analyser ça et repartir de plus belle."

Le tout pour le tout

Avec du recul et une fin de saison actée, Aurélien Dunand-Pallaz explique les raisons de cet échec sportif par un heureux événement : "Clairement, c'est l'arrivée d'un deuxième enfant dans le cocon familial, dont j'avais sous-estimé les conséquences. C'est beaucoup de gestion au quotidien, ce qui est une normalité pour une famille. Mais quand, à côté de ça, on veut faire 15 à 20 heures d'entraînement par semaine, ça ne laisse pas beaucoup de temps pour se reposer correctement et être performant."

Lors de l'UTMB, plusieurs grands noms de la discipline ont abandonné. Le traileur haut-savoyard le concède : il n'était pas dans les meilleures dispositions et a, tout de même, décidé de jouer son va-tout. "J'aurais pu faire ces compétitions en me disant que j'allais mettre une ou deux heures de plus pour assurer une ligne d'arrivée. Mais ça ne m'intéressait pas trop. J'ai voulu jouer avec le devant de la course. Ça n'est pas passé. C'est comme ça, ce n'est pas très grave", se rassure-t-il.

L'intersaison pour lever le pied

Après la Diagonale des Fous, Aurélien Dunand-Pallaz a donc mis les compétitions sur pause, ainsi que le sport pendant deux semaines. Depuis, il a repris quelques entraînements à côté de son activité de kinésithérapeute. Une vie partagée en deux, qui lui permet de trouver son équilibre : "Je ne pense pas au sport toute la journée. Quand je suis au cabinet, c'est une autre facette de ma carrière professionnelle. C'est important pour après. Le sport de haut niveau, c'est une partie de ma vie, mais je sais que ça ne durera pas jusqu'à 60 ans."

Vélo d'intérieur, petit jogging sur les bords du lac... Aurélien Dunand-Pallaz est dans son intersaison, dans l'attente des premiers flocons. Dès le début de l'hiver, il se mettra, comme beaucoup de traileurs, au ski de randonnée : "C'est trop compliqué pour mon corps de courir toute l'année. Ce n'est même pas une envie. On vit en montagne et avec les saisons. Il y a la neige et j'aime en profiter, moi qui viens du ski alpin. Ça fait partie de mon équilibre."

Passé l'hiver, Aurélien Dunand-Pallaz reviendra sur les longues distances avec toujours autant d'envie. "Je pense que je suis dans mes meilleures années pour les courses de longue distance. L'année dernière l'a confirmé. J'ai fait deux 100 miles [l'équivalent de 160 km, NDLR] que j'ai pu remporter. C'étaient deux des plus grandes courses mondiales. Donc oui, je suis dans la période de ma carrière où je vais m'orienter de plus en plus sur ces distances-là. Ce sont celles qui me conviennent le mieux et j'ai suffisamment d'expérience aujourd'hui", explique-t-il, à charge de revanche.

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