A Annemasse, les championnats du Monde juniors de nage avec palme se sont achevés dimanche 10 juillet. Les français sont dans le top 10 mais le manque de moyens fait obstacle au développement du haut niveau.
L’image est étonnante. De loin, leur silhouette et leur façon de se mouvoir dans l’eau rappellent celles des dauphins. Les bras le long du corps, avec une monopalme, ils se déplacent en "ondulation" à la seule force de leurs jambes.
"Ils", se sont les quelques 300 jeunes nageurs venus des 4 coins du globe participer aux championnats du monde juniors de nage avec palmes organisés à Annemasse. La discipline se pratique en piscine et en milieu naturel, sur ou sous l’eau, en sprint, fond et demi-fond.On travaille avec du bénévolat
Pour le dernier jour de la compétition, les athlètes se sont affrontés sur le lac de Machilly en relais mixte 4x2000m. Une épreuve remportée par les Ukrainiens.
Dans ce pays, la nage avec palmes est un sport reconnu et soutenu par l’Etat. Ce n’est pas le cas en France où cette discipline manque cruellement de moyens bien que ses athlètes figurent régulièrement dans le top 10 mondial. "La natation avec palmes est un sport professionnel dans tout l’ex bloc de l’Est ou la Corée, la Chine, la Colombie. Nous, on travaille avec du bénévolat" explique le Directeur technique national, Richard Thomas.
Un reportage de Nathalie Rapuc, Christian Mathieu et Virginie Muamba
Intervenants: Richard Thomas, Directeur technique national;
Thomas Chastagner, Entraineur de équipe de France junior;
Daniel Riccardi, Président de l'association des bénévoles
Une centaine de clubs professionnels dans l'hexagone
Avec une centaine de clubs professionnels en France et quelques 5000 pratiquants, ce sport est pourtant en plein boom. Mais tout repose sur un réseau de passionnés qui ne comptent ni leur temps ni leurs efforts. Pour accueillir ces championnats du monde en France, ils ont du composer avec un tout petit budget. Toute l’organisation a reposé sur le réseau de bénévoles mobilisé à Annemasse pour ces mondiaux."On a logé et nourri 500 personne pendant une semaine, c'est énorme" s’exclame Daniel Riccardi qui a coordonné l’accueil des nageurs. Mais le jeu en valait la chandelle conclut-t-il. "Tous ces jeunes sont extraodinaires !"