Ce vendredi 21 septembre 2018 marque une étape importante du chantier de liaison ferroviaire entre Genève et Annemasse, avec la jonction symbolique des rails des réseaux français et suisses. D'ici un an, le CEVA devrait faciliter la vie des frontaliers qui traversent quotidiennement la frontière.
Amorcé au printemps 2011, le chantier de liaison ferroviaire entre Genève et Annemasse (Haute-Savoie) a franchi une nouvelle étape ce vendredi 21 septembre avec la jonction symbolique des rails des réseaux suisses et français, près de deux ans après celle des tunnels creusés des deux côtés de la frontière.
Baptisée CEVA (Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse), du nom des gares qu'elle reliera, cette double voie ferrée de 16 kilomètres - dont 14 km se trouvent en Suisse - a été créée pour faciliter les déplacements quotidiens des frontaliers entre le canton de Genève et la France. Ceux-ci s'effectuent actuellement à plus de 80% par le réseau routier, aujourd'hui saturé.
Dès décembre 2019, date de sa mise en service, le réseau accueillera le Léman Express, une nouvelle offre ferroviaire de six lignes qui permettra de connecter entre elles 45 gares situées dans un rayon de 60 km autour de Genève.
Côté suisse, la naissance de cette nouvelle ligne a nécessité la création de cinq nouvelles stations dans le canton de Genève, où huit communes sont concernées par son tracé.
La liaison de 2 km située côté français depuis Annemasse a été presque entièrement enterrée pour "garder intacte la qualité des paysages traversés et limiter les nuisances auprès des riverains", précise-t-on du côté des partenaires du projet, parmi lesquels figure la SNCF.
De nombreux aménagements, notamment d'accessibilité, ont aussi été réalisés en Haute-Savoie sur les voies existantes et dans les gares desservant Annemasse.
Quant à la Région Auvergne-Rhône-Alpes, autre partenaire français, elle a commandé 17 rames Régiolis d'Alstom pour le futur réseau, déboursant 220 millions d'euros.
Au total, la réalisation de la ligne a coûté 335,2 millions d'euros à la France et 1,567 milliard de francs suisses de l'autre côté de la frontière.