Au pied du Mont-Blanc, le parc animalier Les Aigles du Léman accueille 150 oiseaux, pyguargues à queue blanche, hiboux, serpentaires... Dans une volière spéciale, un fauconnier a mis au point une technique de réintroduction de l'aigle pêcheur, une espèce disparue de la région.
L'aigle pêcheur, qu'on appelle aussi le pyrargue (ou pyguargue) à tête blanche, est une espère disparue de France il y a plusieurs années. Avec l'aide de son équipe, Jacques-Olivier Travers a réalisé une volière unique en Europe, pour pouvoir réintroduire un jour cette espère dans son milieu naturel.
La volière est faite de bois et de pierre, le plus proche possible de la nature. Elle se trouve au coeur des Aigles du Léman, à Sciez (Haute-Savoie), le parc de loisirs dédié aux rapaces et aux oiseaux. Haute de sept mètres, elle va permettre à un couple d'aigles pêcheur de s'habituer à vivre, et à pêcher, exactement comme en milieu naturel.
Diaporama
Dernière étape avant d'être réintroduit dans la nature, se reproduire et élever les petits dans la volière. La première étant l'apprentissage du vol (en parapente, en ski, en balade dans la montagne, les techniques de Jacques-Olivier Travers sont toujours très originales), la seconde étant la pêche en lac et en rivière.
Reportage Yoann Etienne, Dominique Semet, Virginie Muamba
Le fauconnier haut savoyard et sa fondation Freedom Conservation multiplient les actions spectaculaires pour alerter sur le sort des pygargues à queue blanche. Ses images, vous les avez peut-être aperçues sur internet. Chacun de ses films fait le buzz.
Fixer une caméra embarquée sur le dos d'un aigle et le faire voler à 830 mètres au-dessus de Dubaï... Exemple d'un de ses défis.
Le pyrargue en voie de réintroduction
Les pyrargues à tête blanche ont été chassés par l'homme, et ont disparu en 1959. Aujourd'hui, ils vivent uniquement en captivité. L'objectif de la fondation Freedom Conservation est de leur permettre de vivre en liberté. A travers son engagement et la popularité de ses vidéos, Jacques-Olivier n'a qu'un seul et unique objectif: faire aimer les rapaces au grand public pour mieux leur rendre la liberté. D'ici deux à trois ans, les aigles pêcheurs du parc seront prêts à quitter la volière pour retrouver le ciel, en toute indépendance.
Le succès de cette expérience pourrait révolutionner les programmes de réintroduction des aigles pour les 50 prochaines années.